Derrida. Bête de TV.

Par David Dufresne, 9 octobre 2004 | 10964 Lectures

Radical Derrida1

Ce mardi, Laure Adler semblait troublée. Elle recevait Jacques Derrida, absent volontaire des écrans de télévision depuis toujours - et le Cercle de minuit sortait de son ronron. Ensemble, ils avaient passé un contrat, nous prévint-elle : visionnage avant diffusion et arrêt de l’enregistrement si le philosophe le demandait. Et l’on assista à une heure de télé inédite, soixante minutes d’un autre temps. La gestuelle de l’intellectuel, d’abord. Pas un regard vers la caméra, la tête penchée la moitié du temps, la main droite en appui, les yeux qui cherchent, la bouche qui hésite, revient sur ce qu’elle dit, relativise, nuance, reprend. Aucun montage (semble-t-il) et un décor si strict, si dépouillé qu’on crut à des archives (un rideau de photomaton, une table, une pipe, un verre, deux chaises et des fils apparents qui couraient partout). Si loin des artifices contemporains, si loin du rythme élevé et de l’urgence bouffe-tout de la télé version 1996. Ce soir-là, la lenteur était maître à bord. L’image, pour une fois, se faisait sage. Et Laure Adler acceptait, fait rare en ces heures d’animateurs vedettes, si sûres d’elles, que son interlocuteur la reprenne radicalement. Ainsi Jacques Derrida put expliquer qu’il aimait la télé, si si, contrairement à ce que la brune avait sous-entendu. Qu’il la regardait beaucoup même, et oui. Que ce n’est pas la télé au sens large qui l’inquiètait, mais ses professionnels qui dictent tout (la pensée, les entretiens, etc.) .

Et comme pour souligner le propos du philosophe face à l’écran, de lui face à Lui, un moniteur avait été disposé devant Derrida. Car le fil rouge de cette conversation était bien celui-ci : l’intellectuel bête curieuse qui n’apparaît jamais à la télévision. Le philosophe qui se dit en de la broyeuse, dans un . Mardi, calme, posé, apparemment heureux d’être là, l’animal était sorti de sa terrière, et le philosophe de son silence. Pour annoncer qu’il croyait la télévision . Une transformation qui passerait par de . Celui-là, ralenti, ouvrait la voie. Magistralement. Même si, pas dupe, Jacques Derrida s’avouait piégé quand Laure Adler lui proposa de visionner l’émission avant diffusion : maintenant l’émission passe, on va dire “il est content de lui, il est satisfait”. Terrible petite boîte noire : même honnête, même digne, elle n’est jamais innocente.


« La loi du genre »2

L’homme ne regarde jamais la caméra. Ce n’est pas qu’il la fuit, elle semble ne pas l’intéresser. S’il la regardait, Jacques Derrida se tiendrait mieux. Sa tête ne serait plus continuellement penchée, ses yeux cesseraient de jouer à cache-cache. L’invité serait comme tout le monde, comme la télé exige que tout le monde soit. Assis droit et poli, brushing et compagnie, convenable et convenu. Mais, non. « La télévision m’a toujours inquiété » dit le philosophe. Derrida : on lui fait le coup à chacune de ses apparitions, tous les trois ou cinq ans. « On ne vous voit jamais à la télévision, pourquoi ? ». Qu’importe s’il y a du déloyal dans ces introductions, quelque chose de perfide, de disqualifiant, Derrida s’explique toujours. De bonne grâce, il fait son Derrida. Il déconstruit la Bête.

C’était hier, 1 heure du matin, dans Culture et dépendances (France 3), le nouveau robinet à parlottes tièdes de Franz Olivier-Giesbert : « Il y a mille problèmes qui tiennent à la situation, au cadrage, au temps. Je n’ai pas été formé à parler vite et si vite de choses graves (...) j’ai toujours envie de reprendre mes mots, de corriger, de raturer, de préciser. Mais ça, à la télévision, c’est exclu par la loi du genre. Il faut foncer ». Comme toujours, avec un lancement pareil, le débat était perdu d’avance. Eternel dilemme : on voudrait être à la télé, on ne fait qu’y passer. Derrida aimerait détailler, son hôte sait bien que c’est impossible. Que ce n’est pas le lieu. Foncer, oui. Et quitte à courir, autant faire comme BHL, le faire à fond, tourner en rond au cœur même de la Machine, comme chez Drucker l’autre dimanche.

Sinon, on s’expose à ça. A des regrets qui sonnent comme des reproches. Franz Olivier-Giesbert : « Jacques Derrida, vous dites qu’on a besoin de philosophes pour comprendre le monde mais, vous, on vous entend peu commenter l’actualité. Par exemple, le 11 septembre. Eh bien, on peut tourner tous les boutons, on voit des philosophes sur toutes les chaînes, mais on ne vous voit pas, pourquoi ? ». Cruauté de la télé. Aime-moi vraiment ou ne viens pas. Sois fidèle, ou rien. Joue le jeu mais, surtout, ne répond pas comme Derrida qu’« il y a d’autres lieux auxquels on n’accède pas en tournant un bouton... ». Fais comme PPDA, par exemple, cinq heures plus tôt : accepte les délices de la grammaire hertzienne. Surtout, ne reprend pas tes mots, ne les corrige pas, ne rature rien. Lançant un reportage sur un village afghan bombardé (dix huit civils morts), PPDA dit : « Nos envoyés spéciaux ont suivi une famille de retour dans ce qu’il reste de son visage ». A l’inverse d’un Derrida, qui aurait immédiatement biffé le lapsus magnifique, PPDA ne fit rien. C’était comme une leçon de télévision, un conseil du journaliste au philosophe. Sa métaphore involontaire « visage/village » était de la télévision pure : une image fausse qui sonnait juste. Tout le contraire de ce Derrida, trop juste, lui, trop à l’étroit, dans le faux-semblant d’une émission nocturne.

1Cette chronique a paru dans Libération, 24 avril 1996

2Cette chronique a paru dans Libération, 23 novembre 2001

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Messages

  • Après Bourdieu, Blanchot, Derrida...Ils vont nous manquer. Ce type d’intellectuel nous fait cruellement sentir la bouffonerie sans limite d’un BHL ou d’un quelconque autre du même acabit. Je garde un vif souvenir de la lecture de son livre La Carte Postale et j’ai gardé le texte prononcé lors de l’incineration de Maurice Blanchot ( un témoin de toujours ) ou il dit en guise de conclusion d’un texte admirable de sensibilité ; ’je continuerai de l’ui écrire ou de l’appeler, dans mon coeur ou dans mon âme, comme on dit, aussi longtemps que je vivrai’

    Alain,Montreal

  • Mettre Derrida sur le même plan que Bourdieu est assez osé... OK il est mort mais ça reste un charlatan.

    • Un charlatan ? Comment ça ? Parce qu’il n’était pas Bourdieusien ? parce qu’il avait une autre façon d’entrevoir les questions d’héritage/héritiers que Bourdieu ? precisez svp...

    • Curieuse remarque, et en format court (entendez télé) de surcroît.

      Pour ma part, s’il y avait bien un point de convergence entre les deux précités, c’était justement leur appartenance au camp des non-charlatans.

      Et à propos de charlatan justement, j’en ai croisé un hier soir, dans son élément (entendez la télé). Un modèle exclusif, pur jus. dominique wolton. En voilà un qui s’y connait en format court. Message rodé, huilé, fusant et forcément dans le ton : la télévision est bonne, la télévision éduque, la télévision élève, la télévision sauve la démocratie etc. Je comprends mieux pourquoi sur Internet, dw a plus de mal. Le format « attention, la critique peut frapper à tout instant et de n’importe où » ne doit pas trop lui convenir. Du genre à avoir le bouton « réagir » en horreur.

      Et donc, la question finale : comment distinguer un charlatan d’un non-charlatan ? J’ai une intuition, je vous la livre : le charlatan assène, le non-charlatan critique ; le charlatan est toujours sûr de lui, le non-charlatan cultive le doute, inlassablement. Et évidemment, cela ne rend pas pareil à l’écran.

      Moralité : prends garde à ton format !

    • Beau barratin.

      Bourdieu était un scientifique, un sociologue sérieux, « cultivant » la réflexion épistémologique.

      Je me permets de désigner Derrida par le mot « charlatan » dans la mesure où :

      1) une réaction s’impose lorsque l’on voit mis sur le même plan « Derrida, Bourdieu (!) et Blanchot (!!) ».

      2) je suis très prétentieux, et n’ayant jamais pu comprendre une phrase de ce qu’écrivait votre cher « philosophe » (j’ai pourtant essayé, croyez-moi, et de bonne foi), j’en conclus, pour le moins, que quelqu’un qui écrit en cultivant le flou et l’imprécision ne doit pas avoir, au fond, grand chose à dire.

      Mais qu’on me prouve le contraire, je serai le premier à m’en réjouir.

      J’espère que le « format » de cette réponse vous conviendra.

    • « n’ayant jamais pu comprendre une phrase de ce qu’écrivait votre cher « philosophe » » Bourdieu lui-même ne cultivait guère la clarté d’expression.

      «  j’en conclus, pour le moins, que quelqu’un qui écrit en cultivant le flou et l’imprécision ne doit pas avoir, au fond, grand chose à dire. »

      Tout à fait d’accord. Une écriture aussi hermétique cache soit le charlatanisme soit l’incompétence. Pour paraphraser Schopenhauer à propos d’Hegel, « Derrida fournit les mots et laisse au lecteur le soin de fournir le sens ».

      Ceci étant dit, l’histoire tranchera (espérons seulement qu’elle tranche dans le bon sens)

    • Bonjour à tous et surtout à ndnm à qui je réponds sans y avoir été invité.

      Cher ndnm, donc,

      j’ai toujours pensé qu’il fallait se méfier, quand on lit, de l’illusion de la transparence - qui consiste à laisser croire au lecteur qu’il a tout compris alors qu’il a à peine lu.

      Quelquefois en effet, les livres sont si creux que leur compréhension est aisée et rapide - et, dans ce monde qui cultive la vitesse (cf. le travail de François Brune), cela pourrait ressembler à un bien ! Las ! Il est effectivement très rapide et très aisé de comprendre un texte vide ou presque de sens !

      Ou plutôt, quand un texte se comprend (trop) vite et (trop) bien, il y a deux solutions non exclusives : 1.le texte ne donne que du vent et 2.on n’a en fait rien compris !

      L’intérêt, avec des auteurs comme Derrida, Bourdieu, Blanchot et d’autres encore, c’est que leur lecture demande un effort, à l’aune duquel on peut évaluer la qualité de la compréhension que nous en tirons...

      Quand, d’autre part, on ne comprend pas un texte, il est peut-être sain (je parle de santé intellectuelle voire de santé psychologique) de se demander D’ABORD si on l’a lu dans de bonnes conditions...

      Voir en ligne : Derrida. Bête de TV.

      • Ai-je parlé de vitesse ?...

      Je suis justement en train de lire un bouquin de Bourdieu sur l’épistémologie de la sociologie, et croyez-moi j’en ai pour des semaines ; mais cela veut bel et bien dire quelque chose.

      • « Quelquefois en effet, les livres sont si creux que leur compréhension est aisée et rapide »

      Personnellement j’ai toujours du mal à comprendre un livre creux.

      Je reconnais qu’il est tout à fait possible qu’un problème vienne de moi. Toutefois je persiste dans mon discours qui vous semblera sans doute « provocateur », car :

      1) il est toujours agaçant de lire partout les mêmes hommages béats, apparemment sans aucun regard critique, et particulièrement là où devrait éviter ce genre de déférence (ie. les milieux gauchos)

      2) je doute que je sois le seul à trouver Derrida souvent pour le moins obscur. Répondre du tac au tac « mais tu as lu trop vite, en fait c’est très clair au bout de la 23e lecture, tu vas voir » est peu convaincant, et surtout assez méprisant pour beaucoup de monde. Il y a une différence entre la démagogie et la clarté, entre le discours creux et l’expression compréhensible. Encore une fois, cultiver le flou ne me semble pas attester a priori d’une honnêteté intellectuelle.

    • Derrida,charlatan ? pas au cafe du commerce, Bourdieu,visait la chaire au college de france, et il a vraiment « bosse », lui.

  • Je respecte votre point de vue mais pour moi Derrida est surtout quelqu’un qui blablatait du vide à l’aide de concepts fumeux. Être de gauche n’excuse pas tout, ou plus précisément ne devrait pas donner de caution intellectuelle. Même chose pour l’apparence physique, qui peut certes expliquer une séduction ; mais la philosophie est censée s’adresser à la raison.

    De plus la vision française d’un Derrida mystérieux, peu connu, peu présent dans les médias etc. est un mythe ; sans parler des articles et des bouquins qu’il faisait paraître (c’est son droit heureusement, mais on ne peut pas dire qu’ils aient été ignorés des médias !), nombreux sont les campus universitaires, surtout anglo-saxons, où a droit à des cours sur la « déconstruction » et autres réjouissances postmodernes...

    Cordialement

    • Etre de gauche n’excuse pas tout ? Assurement.

      L’apparence physique et la philosophie. Si, si, je pense que le dos vouté de Sartre dit des choses. Le port droit de Bourdieu aussi. Bien sur, bien sur, ce n’est en AUCUN CAS un critère de raison, mais, parfois, ça peut avoir son importance, son signe.

      Peu présent dans les médias : si, si, sauf les toutes dernières années où, semble-t-il, excédé par la présence médiatique d’authentiques philo-charlatans, Derrida prenait plus la parole.

      Pour le reste... je respecte vos points de vue.

  • La force et la faiblesse de la pensée de Derrida, c’est qu’elle ne se saisit pas ; aucune de ses oeuvres ne la contient seule. Derrida chemine, avec exigence, sur des thèmes, dans des époques, auprès d’amis. Il ne systémise pas*, fait au contraire de l’ouverture un principe, pose les questions comme le filet d’un réseau textuel. C’est en particulier ce qui le fait apprécier de Bourdieu, auquel il n’y a aucune raison - au contraire - de l’opposer.

    *« Comprendre la structure d’un devenir, la forme d’une force, c’est perdre le sens en le gagnant. »

    • Je ne dirai rien du verbiage ronflant cité, mais il est faux de sous-entendre que Bourdieu « appréciait » particulièrement Derrida.

      Je ne soupèse pas, cher X, je tente d’éviter qu’on mette tout sur le même plan - habitude qui est, tiens, ça alors, l’un des plus gros défauts de la « pensée » des auteurs postmodernes...

    • Exigence....tout est la. Une présence discrete mais un travail de fond, un engagement sans faille et sans détour. Je ne veux pas établir de liens entre Bourdieu, Derrida et Blanchot, leurs théories ou leurs pratiques. Ce débat probablement sera bientôt aussi anachronique que le texte de Proust sur Sainte-Beuve.... J’aime bien la réflexion sur le marché de Brives-La-Gaillarde... :)

      Alain,Montréal

  • il me semble que l’œuvre de jacques Derrida mérite mieux que ces réactions que je viens de lire sur ce site.

  • Mais pourquoi tant de suffisance dans les jugements ? On se croirait sur le marché de Brive la Gaillarde à soupeser les foies des canards morts, le Bourdieu plus moelleux que le Derrida...

  • Il y a en effet dans ce débat un côté marché aux abats, ou simplement café du commerce ! Lieu commun : la socio (plus matheuse) vaut mieux que la philo, mais du coup moins que les sciences dures, etc. Voilà une proposition qui ne risque pas en effet d’être qualifiée de verbiage, son sens ne réclamant aucun travail de réflexion puisqu’il se manifeste comme une évidence, mais aussi comme un lieu commun... Je renvoie les tenants des sciences dures aux textes. Par exemple à La Distinction (P 578 à 585) où Bourdieu dialogue, conflictuellement mais fructueusement, avec Derrida à propos de la Critique du jugement. Derrida, philosophe qui ouvre systématiquement sa pratique à d’autres points de vue que la philosophie, n’est pas prisonnier du champ et du marché philosophique - pour le dire à la Bourdieu. Sa démarche est au contraire voisine de celle du sociologue questionnant son propre discours sociologique (le déconstruisant ?)pour mettre en lumière ses déterminations. Bourdieu et Derrida se retrouvent dans le travail que le sujet social ou philosophique doit accomplir sur les conditions de sa production sociale pour contester l’architecture des dominations.

  • « Sur la question de l’indécidibalité, la stratégie de Derrida et des déconstructeurs consiste généralement à présenter la notion technique d’indécidabilité, au sens gödelien, comme un simple cas particulier d’une notion philosophique plus primordiale d’indécidabilité, qui constitue la notion réellement intéressante et importante, et en même temps à se servir de la terminologie et les concepts de Gödel pour donner une apparence de sérieux et de scientificité à ce que l’on peut dire à propos de cette deuxième espèce d’indécidabilité. Les déconstructeurs ont malheureusement une tendance fâcheuse à prétendre à une forme spéciale de « rigueur », simplement parce qu’ils sont capables d’utiliser la terminologie logique à propos de choses avec lesquelles elle n’a en réalité rien à faire, parce que les conditions les plus élémentaires de son usage ne sont tout simplement pas remplies. Il ne s’agit pas, comme on le dit, d’une extension intéressante d’un usage existant, mais d’une incitation à la confusion pure et simple. »

    Jacques Bouveresse, extrait de « Qu’appellent-ils »penser«  ? »

    Voir en ligne : (source)

    • Que Bouveresse n’aime pas Derrida, ça c’est un fait - et c’est son droit. Il n’aimait pas non plus Deleuze, Foucault, Althusser, les structuralistes, etc. Bouveresse est parfois très pertinent, je le trouve moins convaincant quand il dénie à quiconque le droit de suivre d’autres chemins de pensée que le sien et qu’il fait de tous les autres des obscurantistes (lui-même n’est pas bien rigoureux en instituant cette catégorie que serait « les déconstructeurs » qui n’a de sens que pour lui...) Au contraire, vive l’hétérogénéité ou, mieux, le débat quand il est possible, mais ce n’est pas débattre que s’envoyer des arguments d’autorité à la figure, et ce n’est pas parce que Bourdieu fut un penseur majeur que cela fait de Derrida un charlot...

    • Vous parlez de supposés arguments d’autorité, mais vous réduisez la discussion à des questions de personnes ou d’affinités : « Bouveresse n’aime pas Derrida », voilà qui explique tout, c’est pour ça qu’il le critique - la riposte est parfaite...

      Qu’en politique on puisse abuser de ce genre d’arguments s’explique facilement, mais il est triste (moins grave, mais plus étonnant) que cela puisse être le cas en philosophie.

      Soit vous n’avez pas lu le texte vers lequel j’ai donné le lien, soit vous êtes de mauvaise foi.

    • Ah, au fait, dans les pseudo « impostures intellectuelles » dénoncées par Sokal et Bricmont que défend (de biais, tout de même) Bouveresse ici, si Derrida est traité comme un charlatan, Bourdieu l’est-aussi, accusé de masquer sa vacuité sous un charabia incompréhensible...

  • Navrant. Triste. Et toujours, somme toute, assez regrettable que des individus qui n’ayant pas lu Derrida, ou ayant simplement essayé de le lire, puissent prétendre le qualifier de charlatan. C’est grotesque. Lisez. Prenez le temps de réfléchir au lieu de vous jeter dans une pseudo-polémique qui ne trahit qu’une insondable inculture. Vous n’êtes pas sérieux. Je n’envie pas votre désir de confort intellectuel, votre soif de simplicité, et pour tout dire, votre indigence. Désolé, mais tout le monde n’aime pas le pays de Candy....

  • Commentaire tardif, après m’être plongé dans Bouveresse (qu’on ne me reproche plus de ne pas l’avoir lu) qui n’aime pas Derrida, en effet, car le principal reproche qu’il lui fait, c’est de ne pas le considérer, lui, Bouveresse, et les philosophes dits analytiques, à leur juste valeur... car la critique qu’il fait de Derrida, il l’a fait « par la bande », distribuant bons et mauvais points à Rorty quand il parle de Derrida, opérant des amalgames entre les philosophes dits continentaux (voire avec les nouveaux philosophes !), abstrayant son discours de la rigueur qu’il réclame aux autres pour prétendre parler en moraliste, etc.

    Reste qu’il faut lire le bonhomme jusqu’à la fin :

    « Ma perplexité ne porte pas, je m’emprese de le préciser, sur la question de savoir si des auteurs comme Foucault, Derrida, Deleuze, etc. doivent ou non être comptés au nombre des esprits les plus créatifs et les plus originaux de notre époque. Personne, du moins je l’espère, ne peut avoir de doutes sérieux sur ce point. »

    in Jacques Bouveresse, Essais IV, p 236.

  • Quel est la diferÀnce entre un charlatan et un connard ?

    Un connard n’est peux pas ecrire choses qui peuvent transformes a ses lecteurs a se faire ses disciples

    Platon le maitre de la vérite o Sophiste ?

  • « Diable », corrigez donc cet article : Une véritable insulte à la langue française ! Pour le reste ...

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Tout (ce que je sais) vient du noir | Jean Songe

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