“Il s’agit de culture, c’est-à-dire, bien sûr, à cette hauteur de politique” (p.70)
Le petit livre est paru alors même que 19 grandes bibliothèques européennes s’engagent à construire une bibliothèque numérique, et que 6 chefs d’Etat écrivent au Président de la Commission européenne pour lancer une intiative pour contrer Google. Avec “Quand Google défie l’Europe”, Jean-Noël Jeanneney anticipe, à la fois comme Président de la Bibliothèque nationale de France, mais aussi comme acteur politique, ancien ministre, sur un projet qui lui tient visiblement à coeur. Le petit livre fait suite à son intervention dans le journal “Le Monde” du 22 janvier 2005, et reconduit sa réflexion en fonction des diverses réactions auxquelles cet article a donné lieu.
Le sens de l’ouvrage est donné dans sa conclusion : “Nous sommes en République. Seul le socle d’une adhésion populaire assurera le succès”. Loin de s’adresser aux spécialistes, l’essai vise à obtenir l’adhésion des relais d’opinion à un projet d’ampleur, pour lequel il convient de mobiliser la puissance publique autant que l’utilisateur de l’internet.
L’ouvrage cherche à mesurer l’impact politique, culturel et économique de la constitution d’un monopole de la recherche sur internet par Google. Et d’en déduire, dans un discours proprement politique, la nécessité d’une réaction, d’un “challenge” pour “relever le défi”. Le socle de sa réflexion est de promouvoir la vision culturelle et géopolitique qui émane de l’organisation du savoir face à la machine à réduire la connaissance en poudre et la rediffuser en fonction des bénéfices économiques et publicitaires. Au fond, deux visions du monde qui opposent les divers projets politiques depuis des siècles. S’affirmer, pour affirmer la liberté des autres face à ceux qui affirment la liberté par l’affermissement de leur rentabilité. “Il serait injuste de faire à Google comme à ses rivaux mineurs un procès d’intention en les taxant d’hypocrisie et de perversité. Ils jouent leur jeu, celui du milieu économique où ils prospèrent, celui de la technologie qu’ils développent, celui du pays où ils baignent. C’est à nous qu’il revient de nous affirmer différents et de mener notre partie à notre manière.” (p. 104).
On trouve deux axes tressés tout au long de l’ouvrage : démontrer le danger de soumettre la culture aux lois de l’économie publicitaire. L’économie de l’attention portant toujours au conformisme, alors que la diversité, sa défense et son illustration, ouvrent la porte à la construction d’un autre monde plus solidaire. Dans ce cadre, il convient d’initier la défense des cultures européennes et de s’associer aux pays émergents (références aux projets Chinois et Indiens, ou Arabes). faire partager la nécessité d’un investissement public d’ampleur pour trouver d’autres règles d’organisation des livres numérisés : “on ne voit pas , dans ces conditions, comment faire l’économie d’un puissant effort financier sur fonds publics” (p. 75). Et dès lors proposer les grandes lignes d’une alternative à la spéculation culturelle et publicitaire du modèle googlelien.
Le livre n’aborde qu’une partie de la problématique, au travers de la numérisation des documents du passé. C’est une occultation positive, en ce qu’elle lui permet de s’extraire de considérants commerciaux pour se concentrer sur l’architecture d’un projet géopolitique (le terme de “droit d’auteur” n’apparaît qu’une seule fois en page 102). C’est aussi une faiblesse, car on sent bien, et on voit bien, que l’usage de Google, et de l’internet en général est plus largement motivé par l’actualité (repérer les écrits disponibles sur l’internet) que par le passé. Pour l’entreprise commerciale et médiatique Google, le passé est un adjuvant, et Google Print un outil à la fois promotionnel (une jeune entreprise se penche sur la culture, de concert avec les bibliothèques les plus prestigieuses) et technique (pour améliorer ses procédés et couvrir demain des marchés de niche).
Retenons donc cette décision pour l’instant. C’est alors en Président d’une grande bibliothèque européenne que J-N Jeanneney s’exprime : “”Il ne peut pas exister, au rebours de ce qu’ont rêvés parfois les éditeurs du XIXème siècle, de bibliothèque universelle, tout au plus des regards spécifiques sur l’universel” (p. 11). Et dès lors de mettre en avant les projets de la BnF (Gallica, 80 000 ouvrages numérisés), du portail européen TEL (The European Library), ou le projet sino-indien “The Million books project”. Et de rappeler aux décideurs et aux citoyens auxquels le livre s’adresse en priorité, que le rôle des bibliothèques ne se résume pas à la “fourniture” de documents, mais se construit au contraire autour de l’organisation du chaos et du guidage des lecteurs. “Dans mon esprit, il s’agit moins de rêver à une exhaustivité, toujours utopique, que d’aspirer à la plus riche, la plus intelligente, la mieux organisée, la plus accessible des sélections possibles” (p. 94). Dès lors, après avoir rassuré les bibliothécaires sur leur place dans un tel futur, Jean-Noel Jeanneney développe un projet qui ressemble à s’y méprendre à celui qui présida à la constitution des collections de la BnF lors de son ouverture : “Comment mettre à disposition des richesses intelligemment choisies et utilement organisées en corpus” (p. 96).
“Des conseils scientifiques y pourvoieraient” (idem). “Les paramètres à faire entrer dans le jeu ? La rareté du document et sa fragilité, certes, mais aussi l’utilité à escompter pour le profit des chercheurs et le rayonnement de l’Europe, et encore, et surtout, la place de chaque pièce dans un ensemble pertinent, dans un “bloc de savoir”(p. 97)”. Car l’enjeu pour une véritable “bibliothèque numérique” est de dépasser “la dispersion du savoir en poudre” (p. 99). Il fait écho en cela à la remarque de Michael Gorman, président de l’ALA (American Library Association) “Dans les grandes bibliothèques, les livres sont bien plus que la somme de leurs parties”.
On retrouve le projet pédagogico-républicain d’une sélection des oeuvres utiles, d’un savoir organisé, mis à disposition de lecteurs éclairés qui favoriseraient le rayonnement des Lumières. Malgré ses limites, aujourd’hui bien connues depuis la révolution culturelle de Mai 68, il est certainement efficace d’utiliser ce modèle comme axe central pour refuser le modèle marchand (“ce qu’utilise la majorité est forcément le plus utile”) et la pulvérisation de la connaissance, réduite au rang d’information, du livre, découpé en pages ; et du savoir perclus de publicité : “signaler des pages, c’est autre chose que de signaler des oeuvres” (p. 30). Dès lors, la contextualisation des documents numérisés devient un élément essentiel d’un projet alternatif au “quick and dirty” de l’indexation de Google. Les métadonnées, présentées ici au grand public, prennent une importance déterminante. J’oserais ajouter, pour des lecteurs plus aux fait des débats sur le document numérique, que de telles métadonnées, pour donner toute leur dynamique, doivent elles aussi être reliées et contextualisées. C’est tout le sens du projet de “web sémantique”, que de proposer pour chaque métadonnée (descriptive, organisationnelle ou sociale et juridique) des outils d’interprétation et de complétion : thésaurus, ontologies, contrats pré-rédigés, règles d’usage, mais aussi outils de contexte comme les liens vers de courtes bio-bibliographies d’auteurs, ou les définitions d’encyclopédies en ligne. Nulle connaissance ne tient dans la largeur d’un écran, ni dans le formalisme d’une fiche de métadonnées, mais ne vaut que par son inter-relation dans un réseau contextualisant. C’est encore plus vrai quand on aborde les documents non-textuels, comme les images, les vidéos, les documents sonores... Cet hypertexte des métadonnées pourrait consituer un véritable projet culturel, linguistique (traduction) et géopolitique qui mériterait “une vigoureuse recherche-développement [qui] serait ainsi favorisée pour organiser ou coordonner les recherches sur l’ensemble de ces techniques en mouvement dans ce domaine” (p.95).
Cette approche par l’organisation de la connaissance ne réduit pas l’aspect proprement industriel d’un projet de numérisation. Il le relativise et le replace dans un enjeu supérieur dont Jean-Noël Jeanneney veut convaincre lecteurs et décideurs. Car en dehors de cette volonté, qui ne peut qu’être portée, ou du moins fondée, sur l’intervention économique et de recherche de la puissance publique (notamment pour en assurer la pérennité, une préoccupation bien cohérente pour un bibliothécaire), nous retrouvons le modèle de financement de l’accès à la connaissance par la publicité. L’apparente gratuité du geste se paie en réalité de la surdétermination du citoyen par le consommateur. Comment dès lors faire confiance aux algorithmes de recherche proposés par Google ou ses semblables ?
“Venons-en à la question centrale : le poids de la publicité dans la machine de Google” (p. 40). Le modèle économique de Google reste encore un mystère, qui allie les revenus publicitaires, la “vente” de mots-clés, la chasse aux fonds financiers par l’introduction en bourse, l’élargissement autour de la recherche sur le web à des activités de service : de la gestion de mails via Gmail à celle d’albums photos avec Picasa ou la réalisation de “méta-journaux” par Google news. La place de Google Print dans cette synergie d’activités y est vraisemblablement marginale. Malgré les sommes en jeu pour la numérisation, nous restons très loin du chiffre d’affaire global de la firme. On peut même croire les affirmations de ses chargés de com selon lesquelles le seul intérêt pour Google serait dans l’amélioration des algorithmes ou le challenge technico-scientifique que pose cette opération. Challenge dont la résolution sur ce projet permettrait à la firme de revendre un savoir-faire, ce dont personne ne songerait à la blâmer (J-N Jeanneney indique ainsi que le projet européen aurait ce type de retombées sur les industriels de ce côté de l’Atlantique qui y participeraient).
Il nous faut aller plus loin dans la réflexion si nous voulons comprendre l’architecture globale du monde vu par Google et déterminer la nécessité et la forme d’un autre projet européen. Notons en ce domaine, qu’il est vraisemblable que les fondateurs de Google eux-mêmes n’ont pas une vision claire du domaine économique qu’ils défrichent : c’est le propre de “l’aventure capitaliste” que de suivre les pentes du succès sans se préoccuper ni des effets connexes, ni des externalités négatives, ni des retombées ultérieures. Ajoutons aussi que c’est particulièrement le propre du capitalisme des médias, et de sa “loi de puissance”, qui fait que très peu d’oeuvres (de chansons, d’idées, de films, de documents...) sont vues par beaucoup de personnes, quand la majorité des productions restent confinées à un quasi-anonymat.
Reprenons la question autrement. Est-ce que, par son modèle algorithmique comme publicitaire, Google ne serait pas en train de créer un nouveau média, au sens d’un nouvel outil de sélection de l’audience et d’économie de l’attention ? C’est en tout cas l’idée qui émerge des travaux du groupe de recherche sur le document du CNRS au travers de l’ouvrage collectif dit “Roger T. Pédauque”. Dès lors, les questions qui sont posées par Jean-Noël Jeanneney deviennent des questions de régulation des médias : comment éviter des monopoles de l’information ? comment assurer l’indépendance de l’information face au poids de la publicité ou à la composition capitalistique du propriétaire des médias ? et comment garantir l’indépendance des visions du monde par la concurrence des médias. Des questions déjà soulevées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par le Conseil National de la Résistance, qui relevaient la place jouée par le nouveau média d’alors (la radio) dans la folie nazie et s’inquiétait du recul des débats d’idées dans la presse, et proposait des règles drastique pour garantir la pluralité, règles malheureusement aujourd’hui oubliées...
Une fois Google analysé sous l’angle de l’économie mondiale d’un nouveau média qui construirait l’audience et sélectionnerait l’information adaptée à son lectorat en fonction de critères suggérés par ses commanditaires publicitaires, les réponses proposées par Jean-Noel Jeanneney pour réintroduire de la concurrence sont en phase avec nombre d’idées portées actuellement sur la nécessaire régulation des médias globaux. Le service public jouant en ce domaine un rôle essentiel de garantie du pluralisme... j’ajouterai, en liaison avec les médias associatifs et communautaires (au sens de médias locaux).
Car c’est là un point de faiblesse du discours du Président de la BnF : la croyance que le service public serait, par essence, et à lui seul, une garantie d’impartialité dans la classification de la connaissance, et dans la préservation des documents pour construire un domaine public numérique. C’est aller un peu vite en besogne. Par exemple les dérives financières du système informatique de la BnF ont largement été causées par l’absence d’un réel corps public de contrôle et de suivi des projets informatiques au sein du service public ou en liaison avec les informaticiens indépendants du mouvement des logiciels libres. Dès lors s’est instaurée une soumission de fait aux entreprises privées ayant emportés les appels d’offre (en général de très grosses entreprises, capable de tenir tête à des fonctionnaires). De même, le succès actuel de Légifrance, cité dans l’ouvrage, ne doit pas masquer les difficultés qui ont duré plus de 10ans pour que soient redonnées au service public et aux citoyens ce qui avait été monopolisé par le concessionnaire, en l’occurence, et c’est encore plus criant, la Loi elle-même.
Dans le même ordre d’idées, les innovations actuelles qui ont lieu dans le domaine du numérique (des logiciels libres aux pratiques des réseaux d’échange et des communautés virtuelles) sont souvent le reflet de l’investissement personnel de citoyens et d’associations. Un phénomène qui permet à la “société civile” d’intervenir elle-aussi pour assurer la numérisation, la protection des données, l’élargissement du domaine public par des licences d’usages, et la formation coopérative des utilisateurs.
C’est à la nouvelle forme de coordination entre l’initiative citoyenne, la puissance publique et un secteur privé remplissant des services smarchands ans construire de monopole, qu’il est utile de travailler aujourd’hui. C’est plus vraisemblablement vers un “triple secteur” qu’il faut s’orienter et non pas se contenter de répéter le modèle d’association public-privé qui, compte-tenu des phénomènes économiques et technologiques propres aux réseaux, dérive presque inévitablement vers des rentes de monopole. Avec le risque très fort de la tendance lourde décrite dans le livre : “Les bibliothèques apportent généreusement, au nom de leur vocation patrimoniale, le matériau à numériser et la matière grise à diffuser. Au secteur privé revient le bénéfice” (p.45).
Dans le domaine de la numérisation et de l’organisation des connaissances, le risque d’une telle dérive est encore plus flagrant. Le rôle de la puissance publique devient alors celui de définir les points d’interconnexion, les normes d’interopérabilité et d’ouvrir la connaissance qui s’inscrit dans les algorithmes et les logiciels pour stimuler les usages encore inédits ou les innovations complémentaires impensées. De ce point de vue, comme défenseur des logiciels libres, je suis particulièrement sensible à la volonté affirmée par Jean-Noel Jeanneney : “La définition d’un algorithme européen, le cas échéant, mériterait d’être approfondie, le logiciel étant libre d’accès, afin d’être utilisé en connaissance de cause et aussi critiqué, pour des améliorations éventuelles, par qui le voudrait.” (p. 66).
Reste, avant de conclure, à reprendre les fils de ce qui a été occulté dans le livre et à les tisser sur sa trame : comment intégrer dans un nouveau domaine public numérique les oeuvres du passé et les créations du présent ? Comment ajouter les images, les sons, les musiques, les vidéos, les créations multimédias à ce fond documentaire en création ? Ne laissons pas de côté cette question, car elle créerait un trou noir qui risquerait d’emporter l’ensemble de l’architecture : nous ne pourrions diffuser sur le nouveau média qu’une image surranée d’une France coloniale, paternaliste, d’une Europe en proie à la guerre, et d’un continent uniquement arquebouté sur son passé. Alors que c’est de la vitalité des créations actuelles, de l’indépendance des idées portées ici et maintenant, du souffle culturel et politique d’une Europe oeuvrant à la Paix mondiale que nous avons besoin pour coordonner une nouvelle dynamique de la connaissance. On peut comprendre la volonté de ne pas effaroucher les “éditeurs” et autres gestionnaires de porte-feuilles de droits au moment de lancer un projet d’ampleur. Mais nous devons souligner qu’il existe de nombreux acteurs prêts à donner leurs oeuvres actuelles à une telle bibliothèque numérique : depuis les documents publics ou créés à partir de financements publics, jusqu’aux créateurs qui utilisent les licences “Creative commons”, ou “Art libre”, en passant par les scientifiques favorisant le libre-accès aux publications. Commençons avec eux, encourageons-les et encourageons d’autres à les rejoindre. Trouvons des modes d’usage des documents édités pour garantir le libre-accès à la connaissance, justement au travers du réseau des bibliothèques, sans léser les créateurs, mais en garantissant l’équilibre du droit d’auteur pour l’intérêt global de la société.
En raisonnant ainsi, nous pouvons aussi lever une des ambiguités du livre, qui oscille entre la constitution d’une bibliothèque numérique européenne et la construction d’un moteur européen, donc d’un nouveau média de valorisation, de découverte et de redécouverte des richesses culturelles, tant historiques qu’actuelles. Un “moteur”, outil transversal à l’ensemble du web, doit d’emblée répondre à l’ensemble des questions que se posent les internautes, celles pour lesquelles ils ont aujourd’hui Google à leur disposition. C’est “de surcroît”, sur des “marchés de niche”, sur le modèle de “l’économie de traîne” qui valorise les documents ayant un nombre restreint de lecteurs, plutôt dans une longue durée que dans le tourbillon de la mise en rayon,... que les oeuvres du passé, organisées dans des collections qui offrent contexte et classification, seront prêtes à la re-découverte et la la réhabilitation.
Alors, oui, il faut numériser les collections, et oui, il faut répondre positivement à la question du média posée en page 83 : “Faut-il que l’Europe mette sur pied son propre moteur de recherche - ou plusieurs - qui lui permette, à l’échelle planétaire, de s’assurer que perdure une concurrence dans ce domaine capital”. Et oui, comme indiqué dans le livre, un tel projet ne se fera qu’avec les citoyens, en partenariat, et suivant les règles de transparence et de cumul des connaissances qui sont celles des logiciels libres.
C’est important qu’un homme politique prenne une telle initiative qui va bousculer à la fois le septicisme de nombre de technophiles, qui croient que Google serait le résultat définitif de l’évolution des techniques et qui pensent donc qu’il est impossible et inutile de proposer des alternatives, et la tendance générale à la marchandisation du patrimoine culturel et de connaissance, au travers du modèle publicitaire et médiatique de l’audience et des cibles. Puisse ce petit livre ouvrir les yeux des décideurs et obtenir l’adhésion du grand public afin que se mette en place un projet global et ambitieux dont le sens profond mettra encore du temps à émerger, et devra mobiliser de nombreuses énergies provenant de diverses sources, pour favoriser le libre-accès à la connaissance. Toute la connaissance, et pour tous de par le monde, ce qui est la promesse des réseaux numériques, et l’enjeu réel de la démocratie dans la société de l’information.
Messages
17 mai 2005, 14:57, par davduf
Petite précision :
Dans son livre, à la toute fin, Jean-Noël Jeanneney remercie l’auteur de l’article ci-dessus. Cela ne nécéssite quelques précisions, les voici par Hervé Le Crosnier lui-même :
« Hello,
Ca veut dire qu’il m’a reçu durant une heure trente après mon premier texte sur la question que je lui avais envoyé en février.
Je te le mets ci-après.
Au fond, on a pas mal d’accords : sur le caractère politique de l’enjeu. ET des divergences sur les moyens (i.e. la relation entre l’institution et le réseau). On devrait avancer mutuellement pour un tel projet.
En tout cas, je pense qu’il fait avancer la réflexion politico-informatique. Ca c’est bien. »