Flashback.
Un soir de novembre 1993, Arno salua le journaliste d’une étonnante manière. Lui, le chanteur, et lui, le journaliste, avaient fait leur boulot. Ils avaient cohabité une petite semaine durant, sillonné l’ouest de la France, discuté dans le bus, les coulisses, les hôtels. L’interview, rapide et décousue, n’avait rien donné. C’était du forcé. Arno s’était mis à bégayer, de timidité ; le journaliste à bredouiller, de bêtise. Ce jour-là, le journaliste comprit : on interviewe pas un ami. Ce jour-là, Arno était devenu un ami. Même provisoire, même s’ils ne se sont jamais revus. Le dernier soir, l’« idiot savant » raccompagna le scribe dans une gare et lui lança : « Allez, on s’embrasse ». Ni l’interview, ni le reportage, ne furent publiés. Deux bises sur la joue valent plus que deux pages sur papier glaçé. Arno est comme ça.
Juin 1995.
L’ami, sorti de la « Water » et de l’anglophonie (cf. précédent Lp), revient à petit pas,,mme une « Danseuse de Java ». L’ami revient « A la française » comme une « Danseuse de Java ». L’ami revient « A la française ». Et des gens se mettent à pleurer. En écoutant « Les yeux de ma mère ». Arno est comme ça. Il peut toucher à l’intouchable, fricoter avil belge ?), il a la liberté pour lui. On lui permet et il s’ec les pires tabous, jouer des ressorts psycho-grecs (?dipe était-il belge ?), il a la liberté pour lui. On lui permet et il s’autorise tout. Et il écrit donc ça, la chanson qu’on attendait, qu’on espérait, en silence, secrétement, presque inquiet, déjà troublé.
Arno est belge. Alors Arno ne s’embarasse pas. Ni de la syntaxe, ni des références. Il ne chante pas en français, mais « à la française ». Une nuance qui bouscule les diktats at autres canons de la chanson. Ferré (« Comme à Ostende ») ou Brel (« Le bon Dieu »), Arno qui adultère (« Oui, là-bas », « Elle pense à lui »i beat-boxe, Arno qui s’aime et qui s’amertume (« Depuis ce jour-là », ), Arno qui chante, Arno qui accordéone, qui limonaire, qui beat-boxe, Arno qui s’aime et qui s’amertume (« Depuis ce jour-là », « T u sais », « Je ne veux pas être grand »), c’est de l’Arno, de l’Art - et du grand. Touchant comme une missive d’ami. Beau comme « un porte-jartelle en combinaison de dentelle » (in « Depuis ce jour-là »).
Beau comme « les Yeux de ma mère ». Beau comme les femmes qui hantent l’album. Beau comme les « bouquins de Nietzche » de « La danseuse de Java ». Beau comme Arno.
Messages
5 mars 2005, 21:29, par Mozarella
Bonjour !
J’ai 2 places à vendre pour le concert d’ARNO au LIBERTE (à Rennes), le samedi 9 avril. Je les ai acheté 35€ chancune et je les revends 30 € chacune.
N’hésitez pas, vous passerez un très bon moment ! Si vous êtes intéressé, écrivez moi : Flo_Dub@hotmail.com
A bientôt !