L’histoire. Les groupes. Le mouvement.

yo ! révolution rap

Un (vieux) livre sur le Hip Hop.

Par David Dufresne, 16 mars 2003 | 168592 Lectures

TRANSITION

  • AFRIKA BAMBAATAA
  • Black Spades & Zulu Nation (ou Guerre & Paix)

Entre la fin des 60’s et le milieu des 70’s, Afrika Bambaataa (à peine âgé de 10-12 ans) est membre des Black Spades (un gang New Yorkais de 20 000 membres, rival des Black Assassins, Seven Immortals, Savage Nomads) et traîne dans les locaux des Blacks Panthers sur Boston Road. « Ils s’habillent comme les Hell’s Angels, nous apprend la Zulu Nation française, volent les recettes des conducteurs de bus et allument volontiers des incendies » (176). Mais le 10 janvier 1975, son meilleur ami meurt de cette violence urbaine. Plusieurs versions circulent, la plus juste semble être celle d’une rixe entre deux gangs rivaux sur Pelham Parkway pendant laquelle son ami Soulski s’écroula sous les yeux d’Afrika Bambaataa, après que quelqu’un lui eut tiré neuf balles dans le dos, l’estomac et le visage (on n’a jamais su si c’était un policier ou un gangster). « Bam’ témoigne au procès, continue la Zulu Nation française. Non lieu. Il punaise une photocopie du certificat de décès dans sa chambre et quitte le gang que la drogue et de lourdes peines de prison ont décimé » (176).
Sa mère lui offre une platine en récompense à son bac. La compétition et l’agressivité ne passeront plus par des batailles rangées mais par des concours de danse et des joutes de DJing.

A la dissolution des Black Spades, il monte en 1976 avec Afrika Islam (qui vient également de perdre son meilleur ami pour des raisons similaires) The Organization qui ne tarde pas à se changer en Zulu Nation. Afrika Bambaataa était le nom d’un chef zoulou en guerre contre les Anglais à la fin du XIXè siècle. Ce sont deux films, Zulu de 1963 avec Michael Caine et Zulu Dawn, qui l’inspirent pour trouver son pseudonyme. Le slogan de la Zulu Nation était alors : « remplacer l’énergie négative des bagarres en énergie positive et constructive au travers de cette nouvelle culture de la rue : le Hip Hop » (29). La Zulu Nation s’inspire de la religion musulmane (bien que personne ne soit forcé à se convertir à l’Islam, à éviter de manger du porc ou à suivre le ramadan). Vingt lois et régulations sont écrites : pacifisme, amour, entraide, recherche de la connaissance, etc.

  • DJ Bambaataa

Afrika Bambaataa commence en tant que DJ dans le Bronx en 1976, ce qui fait de lui un des pionniers. Le 12 novembre 1976, il se produit pour la première fois en public au gymnase Bronx River Community Center. Les gens qui sont avec lui s’appellent Mr Briggs et des membres du Bronx River Project. Lors des danses, il nomme les meilleurs danseurs Shaka Zulu Kings & Queens". Le mot restera pour nommer les responsables de la Zulu Nation. En 76/77, Afrika Bambaataa se produit de plus en plus, en compagnie de Grandmaster Flash. Son endroit fétiche est alors le Junior High School 123. En 78, Il rencontre Kool DJ Red Alert qui, outre le fait qu’il devient membre de la Zulu Nation, vient de fonder les Jazzy Three qui s’agrandissent très vite en Jazzy Five (cf. plus haut). Ensemble, ils se produisent et leurs premières performances sont enregistrées et circulent sur K7. Il semblerait qu’un bootleg d’Afrika Bambaataa (Death Party Throwdown) soit sorti AVANT même son premier disque.

En 1980, Bambaataa fait la première partie de Bow Wow Wow (alors managé par Mc Laren, et qui établira le lien entre John Lydon, ex-chanteur des Sex Pistols et Afrika Bambaataa pour l’enregistrement de World Destruction en 84).

  • Planet Rock

Afrika Bambaataa signe avec Tommy Boy et enregistre avec le Jazzy Five : Jazzy Sensation mais c’est le disque suivant, Planet Rock qui explose. Nous sommes en 1982 : Kraftwerk (groupe allemand de musique techno-industrielle), boîte à rythmes, et les voix de Bambaataa & de Soul Sonic Force sont utilisés. Le 45t devient disque d’or. Il est cosigné par Afrika Bambaataa, John Robie et l’omniprésent producteur Arthur Baker (qui a avoué, il y a peu, que certaines substances illicites les avaient bien aidés pour l’élaboration du titre qui leur prit six mois !). C’est un déluge de scratches, de sonorités électroniques, de vocals torturés.

La portée de Planet Rock est telle qu’il est nécessaire de s’y arrêter quelques instants. Tout d’abord, il donne le coup d’envoi de ce qu’on appellera l’Electro Years, emmené par Newcleus, Planet Patrol, Jonzun Crew, et deviendra l’influence majeure du Miami Bass (Space Funky DJ’s, We Down Express, MC Shy-D, Gucci Boys, Chilla Frauste, Beatmaster Clay D, Maggotron : Welcome To The Bass Planet en 87, Young & Restless, Danny D : Boom, I Got Your Girlfriend ou L’Trimm : Cars That Go Boom).
Et sous son impulsion, les premiers rappers de la Côte Ouest se lancent. Parmi ceux-ci, World Class Wreckin’ Crew (dans lequel Dr DRE, futur producteur de Niggers With Attitude, est DJ), Knights Of The Turntable, Unknown DJ (808 Beats, Let’s Jam, Beatronic), Egyptian Lover (qui va monter Egyptian Empire Rds) ou LA Dream Team. Mais il faudra à la Californie patienter encore quelques années avant de connaître le succès : les kids considèrent le Rap comme une spécificité new-yorkaise et ne croient guère au West Coast Sound. Par ailleurs, on ne compte plus le nombre de samples provenant de Planet Rock, notamment son intro (cf. Party People de Todd Terry).

Fort de son succès, Afrika Bambaataa enchaîne - dans la même veine mais en plus fort - avec Looking For The Perfect Beat et Renegades Of Funk (1983, plus social et politique, on y entend beaucoup de synthés). Tous sortent sous forme de maxis tout comme Funk You (où Bambaataa emprunte à James Brown et à Queen). Il faudra attendre 1986 pour voir regroupés tous ces morceaux d’anthologie sous l’appellation Planet Rock - The Album (Tommy Boy).

  • Culture Mix

Bambaataa règne en maître sur le monde du Hip Hop. En 84, la Zulu Nation compte 40 000 membres rien qu’à New York ! Les tournées américaines et européennes se suivent tantôt avec les Jazzy Five, tantôt avec Time Zone ou encore avec Soul Sonic Force. Cette année-là, il enregistre avec James Brown, fidèle à sa philosophie de culture mix. Le disque propose six versions de Unity, un message politique positif. Un mélange de Classic Soul et de Rap. Dans le même esprit de brassage musical, Bambaataa va écrire et enregistrer World Destruction qu’il enregistre avec John Lydon/Rotten. Un disque incroyable : le Punk des Punks rencontre le Zulu King. Il travaille aussi avec un trio vocal, Shango, et ils sortent ensemble un Lp de danse (Shango Funk Theology, toujours en 84 !) avec une version de Thank You (Sly Stone).

Son véritable premier Lp, Funk You, sort en 85. Pour l’enregistrer, Bambaataa s’est adjoint The Universal Zulu Nation Funk Family qui comprend les Funk Queens, Dynamic Force, Jazzy Jay, Whiz Kid, G.LO.B.E et Pow Wow. Cet album prouve qu’Afrika Bambaataa n’a pas de problèmes pour aligner plus de quatre titres sur un disque, et celui-ci ouvre même de nouveaux horizons à l’Electro Beat. Et les 45t continuent à se succéder : Frantic Situation, Tension, une furieuse reprise de Kick Out The Jams des MC5, Funk You. Un Lp Beware (The Funk Is Everywhere) sort en 86 avec tous ces titres.
Bam connait alors une petite traversée du désert (je dis petite car il a toujours été le plus respecté de tous et la Zulu Nation n’a jamais cessé d’exister. Ses fêtes annuelles new yorkaises sont, par exemple, de grands moments). Son rôle de grand fédérateur est à cette époque en perte de vitesse. Le Rap joue avec les clichés chaînes en or, gangs, etc. My Adidas supplante The Message. L’arrivée du crack sème le chaos chez les moins de 25 ans (et par conséquent chez certains fans de Rap). La politique reaganienne rend la situation des Noirs encore plus catastrophique et la paix n’apparaît plus qu’aux yeux de quelques-uns comme une arme efficace. Quatre ans après, avec le regain d’interêt pour la Zulu Nation (grâce en partie aux groupes afrocentriques), Bambaataa fait un retour remarqué (notamment dans les médias).

  • Aujourd’hui

En 88, il signe sur Capitol et enregistre The Light non sans inviter UB 40, Boy George, George Clinton, Yellowman et quelques autres. Mais en fait, le Roi Zulu ne fait pas grand chose sur le disque (il cosigne Shout It Out, un petit Rap sur le titre d’UB40, interjections sur l’hommage à Curtis Mayfields) et The Light ressemble plus à une compilation de tous ces artistes qu’à un véritable album de Monsieur Bambaataa. Aux dernières nouvelles, il aurait signé avec York Rds et prévoirait d’enregistrer Return To The Planet Rock.

Pour l’anecdote, Bambaataa a cité récemment Nostradamus (astrologue français du XVIè siècle faut-il le rappeler) qui aurait prédit une troisième guerre mondiale pour 1994 entre les islamistes d’un côté, les Russes et les Américains de l’autre. Bam en déduit que les événements d’aujourd’hui sont un peu en avance... Et pour finir, voici une petite leçon d’histoire du Rap par Afrika Bambaataa lui-même : « ça a démarré avec les gangs et la violence. Les rappers racontaient combien ils étaient bons et comment ils se faisaient aimer des filles. The Message de Grandmaster Flash a ramené le Rap à la réalité. Planet Rock a lancé l’Electro Funk. La phase suivante est arrivée avec Run DMC et leur beat Hardcore, les scratches et les fringues régulières. Ils ont aussi mis le truc Heavy Metal dans le Rap, bien que je m’en sois déjà approché avec Time Zone. Ils ne me croyaient pas à l’époque où je disais que le Heavy Metal allait altérer la culture Rap et c’est pourtant ce qui s’est passé. Puis les rappers se sont remis à parler d’eux-mêmes. It’s Like That et Suckers MC’s de Run DMC sont importants parce qu’ils l’ont mis sur vinyl. The Show de Doug E. Fresh fut primordial, c’est le début du sampling. Et on est revenu au message avec Public Enemy. Le son californien a remis au goût du jour l’egocentrisme et les histoires de gangs avec NWA et Ice-T. Et c’est encore le son de Planet Rock qu’on entend là-dessus, même le plus grand succès de tous, Wild Thing de Tone Loc, sonne comme Planet Rock. Des groupes comme les Jungle Bros ou Public Enemy ont donné aux gens une conscience religieuse. Avec I’ll House You des Jungle Bros a surgi le Hiphouse. Le Rap européen est plus proche du R&B et il y en a toujours eu en France ou en Allemagne » (31).

  • RUN DMC
  • Quand Run & DMC étaient DJ’s...

En 1977, Joseph Simmons (Run) est à 12 ans le DJ attitré du MC Kurtis Blow que manage son frère aîné Russel Simmons. De temps à autre, Run empoigne le micro et fait écouter les bandes à son ami Darryl Mc Danields (DMC : Devastating Mike Control). Tous deux viennent d’Hollis, dans le Queens. Run enseigne à DMC la technique des platines et ils démarrent ensemble sous le nom d’Orange Krush, tout en continuant à scratcher pour Kurtis Blow. Quand celui-ci les quitte, ils s’adjoignent un meilleur DJ qu’eux, ex-bassiste et guitariste dès l’âge de 13 ans : Jason Mizell (Jam Master Jay) qui évolue alors dans le voisinage au sein de Two Fifth Down (Run jouait avec lui dans l’équipe de basket du St Pascal’s Catholic School). Run et DMC délaissent définitivement les turntables et s’accrochent à leurs micros. Russell Simmons devient leur manager, producteur et parfois même auteur pour le groupe. Il se met en quête d’un label et décroche un contrat avec Profile (maison de disques qui existe depuis le milieu des 70’s. Formé par Cory Robbins comme un label de Dance, il se met au Rap dès le début des 80’s avec Martin Luther King de Hurt ’Em Bad ou Street Justice de Rake). Profile remplit en mars 83 les bacs du premier single de Run DMC (c’est le nom retenu par l’équipe, Jam Master Jay devra attendre le quatrième album pour poser sur le recto de la pochette !). It’s Like That : un single qui fait l’effet d’une bombe ; la boîte à rythme est omniprésente, mise en avant, violente. Les voix sont rudes, comme les paroles (sur la nécessité d’avoir de l’argent). Le groupe se place tout de suite au top. Neuf mois plus tard, c’est au tour de Hard Times d’envahir les ondes. Il ressemble comme un frère à son prédécesseur : tant sur le plan musical que pour les paroles (« I need that dollar everyday of the week »).
En mai 84, Profile sort l’album Run DMC en regroupant ces deux singles plus celui qui accompagne la sortie du Lp Suckers MC’s. Le dos de pochette nous expose Run, Jam Master Jay et DMC coiffés de feutres mous, des chapeaux noirs qui ne les ont jamais quittés, et chaussés d’Adidas flambant neuves (elles aussi les ont toujours accompagnés !). Outre les désormais trois classiques, Run DMC propose Jay’s Game : une démonstration de force de Jam Master Jay ; Wake Up : sur la paix mondiale, l’unité et l’égalité des peuples mais tout ça « c’était un rêve, juste un rêve/réveille-toi, lève-toi, réveille-toi, lève-toi » ; Jam Master Jay : « Alors quand on vous demandera qui sont les meilleurs, vous direz/Run DMC et Jam Master Jay » ; et surtout Rock Box enregistré en prise directe avec le guitariste Eddie Martinez (ex-Blondie) et ses solos Hard Rock (c’est la première fois mais pas la dernière que le Hard Rock flirtera avec Run DMC). L’égocentrisme, l’argent et la gloire sont les étendards du disque. Deux années de suprématie sans partage attendent Run DMC.

  • King Of Rock

Une année s’écoule et Profile sort le deuxième album du groupe au titre provocateur : King Of Rock (janvier 85). Bien que l’équipe de production soit identique à celle du premier Lp, celui-ci gagne en richesse sonore grâce aux contributions de plusieurs musiciens et aux interventions de huit mixeurs (dont Rick Rubin qui vient tout juste de fonder le label Def Jam avec... Russell Simmons !). Les percus de Sam Jacobs et la chambre d’écho sur les voix de Run et de DMC font merveille sur Rock The House. King Of Rock (la chanson) est la crème des chefs-d’œuvre. La guitare d’Eddie Martinez resurgit furieusement (elle apparait également sur Can You Rock It Like That ?). Avant de s’en prendre à Michael Jackson et aux Beatles, ils nous préviennent We Rock Hardcore/Roll To The Rock/Rock to the Roll. Davy-D aligne quelques accords de guitare sur Jay Master Jammin’. Roots, Rap, Reggae est en fait le seul morceau qui déploie une nouvelle facette du groupe. Tout est dit dans le titre et Yellowman en personne est venu apporter son concours vocal pour ce que l’on pourrait désigner comme les prémices du raggamuffin’ (Run DMC sont d’ailleurs de grands fans de Reggae, n’ont-ils pas travaillé avec Smiley Culture dont ils raffolent de son Police Officer ?). A noter une allusion antidrogue et antialcool. You’re Blind ne compte pas moins de trois guitaristes (dont Rick Rubin). Si les ego-songs demeurent majoritaires et si la musique ne fait que prolonger ce que le premier album annonçait, King Of Rock eut en son temps l’importance d’un Il Etait Une Fois Dans L’Ouest pour le Western. « Vous savez, explique Chuck D, si Run DMC n’avait pas fait de précédent, Public Enemy n’aurait jamais existé. Run DMC était le phénomène des années 80. Et ce bien avant l’histoire de Steve Tyler [Aerosmith & Run DMC]. Je parle de la manière dont ils sont entrés dans la musique Rap avec une approche différente, qui transcende la puissance de la mesure, le rythme derrière leur Rap, alors qu’auparavant, tout n’était qu’affaire de rimes. Run DMC possédait la force, le cri et la rage qui imposaient le silence et en face desquels nous nous tenions impuissants. Suckers MC’s et Rock Box, même sans la guitare, nous transcendaient car la mesure et le rythme étaient forts et l’image alors projetée devenait dure et noire » (115).

  • Pendant ce temps

De nouveaux groupes jaillissent en 85 comme les Fat Boys : Prince Markie Dee, Buff et Kool Rock (500 kilos à eux trois) débutent à Brooklyn sous le nom de Disco 3 (à ne pas confondre avec Disco Four et leur Get Busy) avant d’enchaîner annuellement, en tant que Fat Boys, cinq albums de 84 à 88 (principalement produits par Kurtis Blow), en se spécialisant dans l’humour et la reprise : Baby You’re A Rich Man (Beatles) et Sex Machine (James Brown) pour le film Disordelies, plus The Twist (Chubby Checker) ou Wipe Out (classique surf). Ils partagent la B.O. de Krush Groove avec entre autres Run DMC.
UTFO, fondés par Kangol Kid & Doctor Ice (ils démarrèrent en tant que breakers dans East Flatbush), remportent en 83 le premier prix du WBLS Break Dancing. Ils rencontrent à cette occasion Emd, Mixmaster, Jalil et Ecstasy, qui avaient travaillé avec Whodini, et qui les rejoignent fin 83. Untouchable Force Organization est né ; une tournée de vingt dates en Europe est mise sur pied. A l’automne 84, ils font leurs premières télés U.S. et repartent début 85 sur le vieux continent. A l’été 85, ils signent avec Select, leur réputation scénique (danse & comédie) est bien assise. Leur tube et second single Roxanne, Roxanne fut créé et joué par Full Force (six types de Brooklyn qu’on retrouve souvent dans la black music et qui sont indissociables de la carrière d’UTFO qui leur rendra d’ailleurs la pareille en participant à United sur le premier Lp de Full Force). UTFO tournent avec les Fat Boys, Full Force, Boogie Boys & Joeski Love. Jusqu’à aujourd’hui, ils ont sorti quatre ou cinq Lp’s - sans parler des escapades solos de Dr Ice - où le son est toujours soigné, assez Funk dans son approche, avec un phrasé relativement rugueux, mais l’ensemble manque de sauvagerie.
Mantronix et Hard Core Hip Hop, leur premier Lp, date de 1985. Le groupe va connaître un gigantesque succès. Avec le récent départ de leur rapper, MC Tee, ils ont pris un virage plus dance.
Doug E. Fresh (et son Get Fresh Crew), l’homme qui se proclame Original Human Beat Box, est l’interprète de The Show en 85 qui marque le début de la sample-mania. Il est aussi connu pour la chanson Keep Risin’ The Top (produite par Doug, Hank Shocklee & Eric Sadler) et l’album The World’s Greatest Entertainer. Toujours en activité : Doug a participé en tant que Human Beat Box au 45t Stop The Violence et au Lp Times Up (1990) de Living Color. Retour qui s’est concrétisé avec la tournée des fades New Kids On The Block.
Real Roxanne, charmante jeune fille de Brooklyn qui entame sa carrière à 16 ans en 82 et sort son premier single en 85 : Bang ! Zoom ! Let’s Go. En 88, elle a enregistré Respect d’Aretha Franklin et son Lp intitulé Real Roxanne fut produit par Jam Master Jay.
Retenons également de cette période le single Make It Funky (produit par Daddy-O) et l’album What More Can I Say d’Audio Two : deux frangins qui écrivent pour d’autres artistes de leur label First Priority ; les Force MD’s (trois Lp’s de 84 à 87 sur Tommy Boy, dont Force MD’s Meet The Fat Boys et Love Letters avec la section rythmique de Sugar Hill) ; les Heartbeat Bros (formés en 84 dans le Bronx, chez Elite Rds, support-band pour Roxanne Shante, Biz Markie ou les Fat Boys) ; le hardcore K9 Posse (formé en 85 dans le New Jersey. This Beat is Military figure dans mon top 20 personnel...) ; Sir Fresh & DJ Radical (démarrent en 85 avec Sally & Dee sur Ultra Rds. Puis changent pour Solid Goals Rds avec - entre autres - I’m Sooth et Git ’em/Gimme Watcha Got/It’s Scratched) ; et enfin le Chicago Bears Shufflin’ Crew (et son hymne à la gloire de l’équipe de foot de Chicago : Super Bowl Shuffle en 85 sur Red Label) et bien d’autres dont, bien sûr, l’écurie Def Jam (cf. plus loin).

  • Raising Hell

Mais c’est avec le troisième 33t de Run DMC, Raising Hell (1986), que le Rap va percer à l’échelle planétaire une seconde fois (après la période 79-82). C’est le premier album Rap à dépasser le million de ventes aux U.S.A. A dire vrai, on n’y comprend rien. Le son a fait un bon en avant énorme (la production est signée/soignée par le duo de choc Rubin/Simmons, alors heureux producteurs de nouveaux noms comme LL Cool J ou les Beastie Boys). D’abord, il y a le tube Walk This Way, reprise d’Aerosmith avec la voix de Steve Tyler et la guitare de Joe Perry (les auteurs-interprètes originaux dudit morceau). L’idée d’associer la moitié d’Aerosmith à Run DMC s’avèrera fameuse : elle ouvrira aux U.S.A. le Rap au public blanc, grâce notamment à la diffusion de l’hilarante vidéo : un local de répétition, Run DMC à gauche, Aerosmith à droite. Entre les deux : un mur. C’est l’escalade pour savoir qui fera le plus de bruit jusqu’à ce que le mur vole en éclats et que les deux groupes jamment ensemble. It’s Tricky et Raisin’ Hell ont également cette sonorité typiquement Hard Rock. Le mélange de guitares saturées, de scratches frénétiques, de rapping agressif, de basse ronflante et de boîte imperturbable est d’une prodigieuse efficacité. You Be Illin’ (et ses cuivres synthétisés), Perfection (parodie/rigolade des deux premiers Lp’s de Run DMC), Dumb Girl (et son beat piqué à She’s Crafty des Beastie Boys) et Son Of Byford (Human Beat Box) sont les autres temps forts de la galette, sur laquelle les thèmes vont de My Adidas à Proud To Be Black (Fier d’être noir, écrit par Original Concept).

  • Business is business

A la suite de Raisin’ Hell, les Run DMC parcourent les U.S.A. et l’Europe avec les Beastie Boys afin de réunir Noirs et Blancs dans les salles (ce qui empêche Run DMC d’aller à... l’église ! « Nous croyons en Dieu, nous le remercions toujours. Nous allons à l’église. Pas régulièrement parce que nous sommes souvent sur la route », déclarent-ils en 88). Malheureusement, leurs tournées sont ponctuées d’incidents violents (bagarre générale à Arena Beach en 86 : quarante et un blessés) jusqu’à la mort d’un de leurs fans et une balle dans la tête d’un de leurs roadies (qui s’en sortira) ; d’où les fermetures au Rap de bien des petites et moyennes salles par crainte d’incidents... Anecdotiquement, l’un d’eux, Lyar Cohen, deviendra chef des opérations chez Rush (maison de management rattachée à Def Jam et appartenant à Russell Simmons). DMC a dévoilé que c’est ce dernier qui avait conseillé au groupe d’arrêter de donner des concerts antidrogue ou pour Jesse Jackson, car cela leur donnait une « mauvaise image » selon lui... (on retrouve ainsi Run DMC sur la compilation humanitaire A Very Special Christmas sur A&M en 1987 en compagnie de Sting, Springsteen, Madonna, Bob Seger, etc). En attendant une nouvelle dose vinylique, les fans peuvent se précipiter sur le livre Tougher Than Leather : The authorized Biography of Run DMC (New American Library, 1987) écrit par Bill Adler (directeur de la pub chez Rush Management).

  • Tougher Than Leather

En 88, Run DMC choisissent de se produire eux-mêmes avec l’aide du vétéran Davy-D (également coauteur de cinq des douze titres et avec qui Jam Master Jay produira par la suite pour Arista ses petits protégés : Serious Lee Fine). Deux bassistes (dont Davy-D), trois guitaristes (dont Davy-D... O.K., j’arrête !), un batteur et un pianiste viennent renforcer Run DMC. Les scratches de Jam Master Jay continuent à faire fureur (Led Zeppelin, James Brown, Malcolm X, etc.). Nettement influencés par le Rock : ils détournent (et de FORT belle manière !) Mary, Mary des Monkees (groupe blanc des 60’s, sorte de réponse gentillette et américaine aux Beatles, dont Run avait l’habitude de scratcher Mary Mary et I Can’t Stop quand il était DJ) et se permettent même de « saccager » les Temptations : Papa Was A Rolling Stone devient méconnaissable en Papa Crazy.« Tout est intense. Les paroles, les rythmes et les scratches (...) Je pense que l’énergie vient surtout de la scène. Quand j’écris le disque, je pense d’abord comme si j’étais sur scène (...) Sur Raising Hell et sur Tougher Than Leather, nous avons tout produit, arrangé et écrit. Nous avons tout fait et c’est pour cela que l’intensité est toujours là. Nous ne perdons jamais cela, où que l’on aille (...) Beaucoup de gens pensent que Raising Hell a eu du succès à cause de Walk This Way. Nous avons fait Tougher Than Leather pour prouver que nous ne devions notre succès à personne, mais bien grâce à nous-mêmes » (33). Voilà qui est dit et... confirmé : « nous avons remis Aerosmith sur la carte. Et aucun de ces enfoirés ne nous a remerciés quand ils ont reçu leur MTV Award. Ils nous le doivent. Maintenant, ces vieux rockers de quarante balais font leur come-back » (216).
Par ailleurs, Run DMC nous bazardent Ragtime (irrésistible comptine jazzy), Beats To The Rhyme et ses relents de Public Enemy bien que Run s’en défende : « c’est la chose la plus nouvelle dans le Hip Hop. Je n’ai jamais entendu personne faire ça » (34) ; Soul To Rock & Roll :« Tout le monde voulait savoir ce que nous pensions des Beastie Boys qui volaient quelque chose au peuple noir. Tu sais, ils ont l’âme. Et tu es Rock & Roll parce que tu as l’âme. J’écoute beaucoup de Rock » (35), à noter les scratches tout du long de King Of Rock de... Run DMC ! Hé, hé ! ; Miss Elaine : « C’est une chanson sur une prof qui en pince pour un de ses étudiants. Elle a des talons hauts et de gros nichons ; c’est une prof mignonne. Tout le monde l’aime bien mais elle en pince pour cet élève » (35). Fumer du crack, attaquer une vieille dame, commettre un crime, etc. C’est pas le genre de Run DMC et ils le clament dans I’m Not Goin’ Out Like That. Tougher Than Leather (la chanson) est un modèle d’agressivité : wah-wah, descentes de guitares, big beat. Malgré la perfection qu’atteignent Run DMC dans ce disque, les critiques se font nombreuses. L’époque est au renouveau du Rap, à la prise de conscience. L’image de Run DMC paraît vieillotte. Pourtant, s’il est vrai que ce disque n’a pas la force innovatrice de ses prédécesseurs, il n’en demeure pas moins le plus abouti de tous.
De toute façon, cela ne semble pas inquiéter outre mesure Jam Master Jay : « C’est nous qui vendons le plus de billets de concerts, nous faisons les tournées les plus grandes, les meilleurs concerts ; nous faisons tout en plus grand. Nous exportons plus que Prince ou même Michael Jackson : il a fait 1,3 million et nous 1,4. Il n’a pas été n°1 cette année, nous si » (36).
Run DMC sont des super stars, pour preuve la sortie quelque temps plus tard du film homonyme au Lp sur les écrans américains. La bande originale est signée Run DMC et Slick Rick. Le film raconte de façon romancée l’histoire du groupe (« ce n’est pas Hollywood, c’est Hollis-wood ! » s’exclame Jam Master Jay). Il existe même un Run DMC Award (financé par le groupe lui-même), qui récompense de trois cents dollars chaque élève assidu du district du Queens et ayant obtenu une mention d’excellence ! Et Run de nous confier : « Le blé que je gagne va à la banque, j’ai une vie organisée, et je vivrai probablement à Hollis jusqu’à ma mort » (37).

  • Back From Hell

Run DMC connaissent une sérieuse traversée du désert. Tout d’abord, Russel Simmons tente l’impossible pour les récupérer sur Def Jam mais perd tous ses procès avec Profile. Le cuisant flop commercial du film Touger Than Leather, les critiques négatives qui accompagnent l’album et celles de la B.O. de Ghostbusters II (qu’ils signent en 1988) finissent de décourager Run DMC. Run se retire et préfère élever au calme ses trois enfants tandis que DMC et Jam Master Jay flirtent avec d’autres formations. Parallèlement, DMC associe Run à son projet de label (JDK Rds avec Smooth Ice) et Jam Master Jay s’improvise label-manager solo avec JMJ Rds. Sa première signature est celle de vieux amis à lui (ils jouaient ensemble au basket) : les ultra-afrocentiques et inventifs Afros dont les chauves mais pérruqués « 100% afro » Kool Tee et DJ Hurricane sont l’épine dorsale. Kickin’ Afrolistics, sorti fin 90 avec le concours de Rush Management, est leur premier Lp juteux, fait de Funk, de Rap, de Raggamuffin’. A la production, deux experts : Davy D et Jam Master Jay lui-même.
En somme, Run DMC s’écarte de son but originel : jouer ensemble. En 1990, après le tournage d’une pub pour Miller Lite Beer, le moment est venu pour eux de s’enfermer à nouveau en studio. Dans un premier temps, ils immortalisent le bien nommé maxi Pause (avec les Afros en figurants sur la vidéo) et enchaînent avec leur cinquième Lp : Back From Hell annoncé à renfort de belles promesses : « ils viennent d’en finir la production ; Run DMC devrait en surprendre pas mal. Ils vont remonter tout là-haut pour de bon, crois-moi », jure Russel Simmons (117).
Nettement plus appréciée par la presse que son prédécesseur, cette galette n’évite pourtant pas les redites. Pour preuve : son titre d’abord rappelle clairement Raising Hell (comme pour effacer l’épisode Tougher Than Leather ?), le titre Sucker DJ’s nous renvoie sept ans en arrière, le croisement d’influences Rap/Reggae sonne comme un clin d’oeil au premier Lp, et enfin l’instrumentation toujours aussi lourde. Leur musique s’est cependant diversifiée avec des samples des Stone Roses dans What’s It All About (« nous n’avions jamais réellement entendu parler d’eux. Mais nous savions qu’ils étaient n°1 en Angleterre et nous avons pensé que ça pouvait marcher comme rythmique de base » (216)), des trompettes (dignes des meilleurs péplums), des chœurs (Stanley Brown) et une flopée de musiciens. Les textes, eux, se sont dotés d’un sens approfondi (les expressions « stop the violence », « afro », etc., reviennent à plusieurs reprises). Ces cinquante-cinq minutes nous tranquillisent : Run DMC restent Run DMC. Eternels remerciements à ce trio pour son imposante et indéniable contribution à la Révolution Rap dont ils sont les plus tenaces bâtisseurs.

ABONNEZ VOUS AU BULLETIN ALÉATOIRE SOUS PLI DISCRET

Messages

  • Les Editions La Brèche Clandestine Orléans présentent : Rap et révolution / Défi de la jeunesse noire américaine Brochure au format PDF 1,1 Mo en bas de cette page !

    Pour la petite histoire, je suis un disciple de Georges Lapassade ! Je prépare un travail sur les ateliers de poésie urbaine en France.

    Salutations les plus amicales.

    *** Karim ***

    Voir en ligne : LCR Orléans / sommaire... photo Public Enemy pour tout l’été !

    • Bonjour, Je souhaiterai juste entrer en contact avec Karim voir l’auteur de ce livre.G kiffer le petit article,la petite histoire comme il le dit si bien ki reste pour moi la culture hip hop une grosse histoire ss fin.Kan a moi je travail ds une asso ki a pour but de promouvoir les Kultures urbaines. Nous fezons de la promotion d’artiste,street marketing,évènementiel et je mokupe paralèlement d’1 artiste rap Fredy K menbre actif du groupe ATK je vous laisse mes coordonées en l’attente de votre réponse.Tisso 06/64/50/62/67 Mon mail urbankulture@hotmail.com trés bonne continuation . PS:Je souhaiterais de tou keur propozer kelkes idées et pkoi pa partager ou discuter d’1 projet ki me trote ds la tête depuis un bout de temps voir si la personne serait interesser pour son proch1 livre merci. Mes sincères salutations.

    • Salut Tisso j’ai lu ton message pour le livre j’ai vu qe tu t’occupe de freddy k je conai par rapport à l’album d’atk. Je chante en français et en américain un peu à la jaheim dc si ça interresse ton artiste je te laisse mon mail : street.poet@caramail.com

      Elijah

  • Bonjour Davdfuf

    Mon prénom c’est Mel, je suis étudiante en histoire contemporaine à la Sorbonne. Et pour ma maîtrise j’ai choisi d’étudier « le mouvement Zoulous dans les représentations et la société de la région parisienne ». Même si mon mémoire portera plus sur les déviances « à la française » ( et sur leur médiatisation tendancieuse), la Zulu Nation c’est forcément une histoire de hiphop. Or tes connaissances en la matière n’ont plus à être pouvées vu le succès de ton livre, donc si jamais tu avais quelques instants à m’accorder, j’aimerais que tu me parles des années 90.

    Bonne route à toi. elverra@hotmail.com

    • Bonjour, je suis Queen Candy, une des fondatrices de la Nation Zulu Française te si tu veux, tu peux me contacter afin de ne pas écrire n’importe quoi sur les Zulus. Peace

    • Salut, cec est un message personnel à Queen Candy avec qui j’essaye de rentrer en contact depuis quelques temps deja. On se connait depuis l’origine de Spray Can Mag, époque ou nous correspondions ensemble pour le mag, mais depuis j’ai perdu toute trace de notre Queen. Les années ont passés et j’ai meme essayé d’écrire à SCM (cité Picasso) mais la lettre m’est evidemment revenu. Voila si aujourd’hui on peut rentrer en contact à nouveau ça me ferait plaisir. Merci de transmettre ou de me donner ses coordonnées. Mon nom d’époque était KEN et j’habitais à Montrabe (pour me resituer). olivier.armengaud@laposte.net

    • bonjour, on m’apelle vii, je cherche à entrer en contact avec des ’vrais’ zulus pour le projet de création d’un site web qui devrait servir de tremplin aux gens qui ont, comme moi-meme, le désir et la foi de faire revivre la lumière et la réelle lutte, qui se souviennent que le hip hop c’est pas uniquement la benz et trois meufs en string....merci de me contacter au princez@wanadoo.fr PEACE-VII

    • Chere Queen Candy !!

      Travaillant a NY j ai pu voir a quel point la culture hip hop est puissante comme l impacte de la zulu nation contre le « bling-bling » J ai pas mal de questions a te poser sur la zulu nation france ? Comment pourrais-je te contacter ? Vive the true hip hop peace Jay E

    • Queen Candy !!!!

      J ai pleins de questions au sujet de la zulu nation france. Comment puis je te contacter ? Vive the true hip hop ! peace Jay E

    • message pour Queen Candy bonjour j’ai fait qques photos a un concours de graf que tu avais organisé a la courneuve j’aimerais avoir la date : 88 / 89 ?

      si y’a moyen

      merci

      pascal boissiere

      pascal.boissiee@yahoo.fr

    • Bonjour Pascal, c’est Candy. Faut l’faire : ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai découvert ton message sur le site de Daveduf ! S kil n’y aurait pas une erreur d’orthographe à ton adresse e.mail ? boissiee ou boissiere ? Manque pas le R ? Quoiqu’il en soit, tu peux m’écrire sur : queencandy@neuf.fr

      À bientôt !

    • Ce message s’adresse à miss Queen CANDY (fondatrice de TZL, Spray can mag... Reine ZULU de Paris !

      je graf depuis 87 et taff sur le projet d’un livre sur le graffiti mais aussi sur une émission de télé sur le net sur la culture HIP HOP (classiqhall) prévu en juin 2008

      je cherche à rentré en contact avec CANDY, mais le mail que j’ai trouvé ne marche pas...

      jetant une bouteille à la mer...

      Merci de me contacter si nouvelle :

      artcoreshow@gmail.com

      Cordialement COMER

    • Salut, C’était en 89 et le thème du concours portait sur la liberté. Y’avait même un graff dédié à mandela qui devait sortir de taule.

    • par hasard je tombe sur cette page en cherchant le nom des sapes trés colorés, style ,le groupe TLC et j’ai lue vos com et suis tombés sur ce message de Queen Candy....et quand j’ai vue le sujet du concours de graff de 89,ça m’a rappelé un souvenir de ouf....j’avais connaissance d’un graff« LIBERTE » de la zulunation....en 89 qui était passé dans une revue de presse nationale et j’avais refait le meme graff dans ma ville.....alors je repense a Candy a Zulu Letter...etc ...a ce jour mon surnom est « lecompasman » et sur you tube vous trouverez des vidéos « lecompasman » ou « le traceur de cercle »ou « cercle sur le sol »si ça vous dit,ayant pratiqué plusieurs discipline de la culture hiphop depuis le millieu des 80 ....respect a Candy et l’époque ou le mov« était »culture hiphop« .....meme si tout n’était pas clean......comme james dean.....on avait »la fureur de vivre" un truc vrai de rue,inventif,créatif.....dommage pour ce que c’est devenue....je m’y recconnais plus depuis plus de 15ans...

  • Salut à tous !

    Je tenais à vous dire que j’ai adoré votre livre (A quand une réédition ?). Nous avons décidément de bons auteurs sur le hip-hop et le rap en France (Georges Lapassade et Philippe Rousselot pour leur magnifique essai « Le rap ou la fureur de dire », SBG et Desse pour leur « Freestyle », Olivier Cachin…) J’officie moi-même sur un site internet consacré au hip-hop avec un pote, webmaster : www.scarla-webzine.com . Mon pseudo, c’est Zili Spike. On se démène comme on peut, entre cours, soirées et repas de familles (sic) pour régulièrement mettre à jour notre p’tit bijou. Donc voilà, je venais ici pour faire un peu de pub et élargir notre cher (et rare) public, qui, je l’espère, appréciera notre boulot. Je serais également heureux d’avoir l’avis du maître sur mes articles. J’ai fait des news et des dossiers en rapport avec l’actualité hip-hop à mes débuts, plus ou moins pompé sur des papiers de Groove ou Radikal, mais on a maintenant trouvé notre véritable identité, et on se concentre plus sur des sujets qui n’ont pas encore été mis en exergue (les relations entre rap et rock, rubrique « articles & dossiers »), des idées qu’on pense originales ou des artistes peu médiatisés, qu’ils soient américains ou français (Dead Prez).

    Je lance pour finir un appel à des rédacteurs, traducteurs, chroniqueurs, et pourquoi pas dessinateurs, caricaturistes qui, comme nous, ont envie de bosser sérieusement (et sans rendement bien sûr, mais aussi sans salaire…) pour le simple plaisir, ou parce qu’ils rêvent de voir un jour leur nom en bas d’un article de la presse spé hip-hop. Avis aux intéressé(e)s ! Contactez-nous à l’adresse suivante : support@scarla-webzine.com.

  • Re-Salut !

    C’est encore Zili Spike. Je viens annoncer à mon cher (et un peu moins rare)public que le site change d’hébergeur (mais ça, vous vous en foutez) et de nom : De scarla-webzine.com, on passe à www.scarla.net @ bientôt les homies !

  • Bonjour je m’appelle nath je fais des études pour être musicien intervenant en milieux scolaire et je fais un mémoire sur le beat box je récupère toute les info possible sur ce sujet:expérience personel,méthode pédagogique avec les enfants les ados,expérience farfelue,fusion avec différent style...Merci d’avance. nath_bianconi@hotmail.com

  • Ce livre est disponible au rayon « musique » de la médiathéque d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

    Voir en ligne : http://perso.wanadoo.fr/lepierretor...

  • peace akhi

    Je rebondis juste sur les saluts à l’encontre de Queen Candy (ça me rapelle désirée aussi) et autres amis de la zulu nation, aux anciens de ticaret, Lionel-D, D-Nasty et consors et juste pour demander une faveur, je recherche désespéremment la video du clip « ndodemnyama » chanté par le crew « hip-hop artists against apartheid » juste avant la libératoin de Mandela de 1990, dans lequel deux rappeurs français venaient se joindres aux grands noms de l’époque, j’ai retrouvé la musique originale mais sans les deux couplets français :(

    Si quelqu’un a un quelconque moyen de me retrouver ça, je lui serait grandement reconnaissant.

    merci à toutes et tous

  • Salut tout le monde ! Je suis étudiant en anthropologie et je dois rédiger pour septembre un mémoire sur le mouvement hip hop sénégalais. Si quelqu’un possède des infos sur ce sujet, peut-il me les envoyer ? Merci à tous.

    Mon mail : julienlandreau@hotmail.com

  • bonjour ! je suis un éducateur spécialisé, j’ai des ateliers de danse hip hop j’intervien dans le milieu scolaire (milieu instutionnel). En décembre je dois faire une conférence sur le mouvement hip hop dans un lycéé j’aurais besoin de plus de renseignement sur la ZULU Nation on peut me contacter sur Paul.filippi@neuf.fr et Merci

  • Bonjour a tous ! Moi, c’est Younes du 90, je suis tombé presque par hasard sur le site...bref, moi je suis étudiant en physique chimie, je sais que ça n’a rien a voir avec le rap mais j’ai vu des aritcle qui m’interesse tout de même non par leur structure moléculaire mais par l’intérêt que je peut leur porté : pourquoi ? très bonne question tout simplement parsque je suis chanteur de rap à côté ! et oui !!! donc si quelqu’un peut ou veut me donner un coup de pouce tout simplement en écoutant mes morceau dans un premier temps pour ensuit envisager la suite....merci nessyou21@yahoo.fr 0609987323

  • Bonjour, je suis un élève de première L et réalise mon TPE sur le thème : Le rap, un moyen d’expression. Merci pour les infos de votre livre. Si le travail fini vous interresse, je pourrai vous le passer. Si vous le voulez, laissez un commentaire ici et je vous expliquerai comment vous l’envoyer. Merci encore pour les infos ! Valentin

    • bonjour a tous, je m’interresse depuis quelque temps ou rap et a un peu tous ce qui tourne autour, j’aimerai bien avoir le maximum de document parlant du rap, donc si vous avez quelque truc (pdf, site internet,...ou autre) merci de me le dire, voila mon adresse mail : ultradelasud1992@hotmail.fr

      merci d’avance ;)

  • salut, pour vous dire que la culture hip-hop a évolué, quelle se réduit de plus en plus à un bizness qu’elle perd son essence et ses valeurs, bref le rap nique tout avec une bande de branleurs qui ne visent que la guez la villa et les bitchs<...FUCK IT ! les résistants ne passent pas dans les médias mais heureusement ils sont là (surtout en provinve), une culture plus qu’un faux moyen de vivre, les vrais ne mesurent que leur art (le reste on verra...) Donc nique tout le « pseudo mouvement » caillera qui vise les dollars en jouant les « victimes », va au bled mec, et tu verras s’il tient ton putain de fond commerce à la calimero, boy bas toi et ne te plains pas de ce que tu fera aux autres si ça marche pour toi un jour....T’aura une marque de sape, tu feras travailler des minos du tiers monde en disant « j’ai pas l’choix ! » FUCK IT... Le hip-hop vrai devient rare et peut-être que c’est pas plus mal (dieu reconnaitra les siens...) bon bah boujou les gars (positif-impakt@hotmail.fr) et big up à la Nuance Subtile (hip-hop 2 Hot-Normandie)...

  • Pour des raisons pratiques, je me suis permis de convertir les pages en fichier global PDF (sans signets). Si autorisation davduf.net, il est dispo en téléchargement sur demande ==> fandilule@tiscali.fr

    • hey hey...

      Bonne initiative ! Peux tu m’envoyer une copie pdf que je vois ce que ca donne ? Merci !

      D.

    • Hé bien, voilà, le fichier est pret. Yo Revolution Ra en PDF

      Un garnd merci à Fandidulé pour tout le mal qu’il s’est donné !

    • Oh le lien pour le fichier pdf ne marche plus !!!

      J’ai pas eu le temps de le conserver dans mon ordi... est-ce que quelqu’un pourrait me l’envoyer par mail please ???

      merci à tous...

      et souvenez-vous : Peace, Unity,....etc

      Bises,

      Marion

      mail : mayleen71@yahoo.fr

  • la médiocrité des mélodies pop africaines de johnny clegg ?? passe ton bac d’abord, cultives toi, ensuite tu parleras sur la médiocrité, pauvre (h)urluberlu ! Ensuite tu feras du sport et t’essaieras de lever ta jambe au dessus de ton bras de fauteuil.

  • bonsoir je souhaite connaitre le titre de l album de la rappeuse DA BOSS année 1992/1993 merci

  • bonjour je voudrai savoir a partir de quel age vous prenez les perssones qui font de la musique car moi je tien un groupe de rap et j’aimerai me faire entendre alors reponder moi sil-vous play. aurevoir et repondez nous vite merci..

  • OK Franck. J’ai pourtant bien supprimé ton nom depuis un bail. Je ne vois pas où il apparaitrait...

    Pour information, il s’agit d’un livre qui date de... 1991.

  • Bonjour David. Je suis curieux de votre lecture de cet article sur l’électro hip hop.

  • Bonsoir,

    J’avais rencontré au siècle dernier Candy gràce à mon ami musicien Fred Montabord alias Docteur Fred. Avec un ami Olivier Brial (rip) nous avions produit Africa Bambata en concert au Place et à SOS Racisme avec un big band dont Sydney à la basse , Dcteur Fred et Edddy Emilien aux claviers, Yves Njok guitare, Brice Wouassy battereie... Ma question que devient Candy ? Texaco et Mariam me connaissent du temps où je manageais pour Africa Fête en France le goupe de hip hop ragga sénégalais Positive Black Soul de 93 à2000 (PBS que nous avions aidé à la signature en maison de disque : Mango/Island UK et chez Polygram musique pour les éditions ) Merci d’avance pour votre réponse

    Salam-Shalom

sous-culture

yo ! révolution rap

En route !