Gary, c’est au Louie’s bar qu’on l’a croisé. Il fut notre première rencontre à Cañon City, Colorado, dans la capitale mondiale des prisons. Un coin reculé de 36.000 âmes et 13 prisons, dont Supermax, la nouvelle Alcatraz. C’était il y a un an, jour pour jour. Gary, c’est le bon gars au bout du comptoir. Le symbole de l’Amérique souriante avec un genou à terre. Personne ne voulait l’embaucher. Gary avait raté le concours d’entrée des gardiens de prison. On lui a offert une bière ou deux, et on a plaisanté avec lui. Aujourd’hui 22 avril 2010, date de la mise en ligne de «Prison Valley», on pense à lui.
Prison Valley, c’est ça : un road movie dans une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans ce qu’on appelle fièrement là-bas : l’industrie carcérale.
Bon séjour dans la vallée de la prison. L’expérience «Prison Valley», c’est maintenant.