Séance d’écoute musicale

Du collage dans la musique [manuel technique de survie]

By Vieux Thorax, 16 June 2007 | 52299 Visits

3 - L’avènement de l’informatique musicale et du sampler
(années 90 – 2000)

-Dans le hip-hop :

Public Enemy / le Bomb Squad

Ce changement de son dans le rap est d’abord surtout incarné par groupe Public Enemy et son équipe de producteurs, le Bomb Squad (incluant les frères Shocklee) qui va révolutionner la production hip-hop et laisser une forte empreinte. Ils créent un groove bien particulier, avec plus de souplesse dans le son (samples de batteries de James Brown…) mais en même temps une certaine dureté (samples de guitares metal) et surtout l’ajout de nombreux petits sons, bruits, instruments, travaillés très finement. Egalement beaucoup de dialogues extraits de films, d’actualités ou de discours politiques ; autant de références pour ce groupe très engagé…
Ecoute : Brothers gonna work it out ; War at 33 1/3 - sur Fear of a black planet (1990)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Public_Enemy_(musique)

Beastie Boys : Paul’s Boutique

Enregistré à Los Angeles en 1989. Les Beastie Boys sont qualifiés comme groupe de rap, mais on sent dans cet album une vraie culture musicale pop rock. Les samples méticuleux qui l’habillent sont issus de ce registre musical, mais y côtoient aussi des rythmes groove et funky. Ils osent tout, avec beaucoup d’énergie et d’humour et passent du coq à l’âne (tel le country & western 5-Piece Chicken Dinner). Le morceau final, B-Boy Bouillabaisse, divisé en plusieurs parties (à l’image du disque) brasse en vrac des rythmes hip hop, funk, reggae, electro, drum’n bass ... pendant plus de 12 minutes ! Véritable puzzle musical, ce disque cosmopolite a vraisemblablement influencé des artistes tels que DJ Shadow ou Beck.

« La production est effectuée en collaboration avec les Dust Brothers : l’action et le dépaysement sont permanents. Adrock, MCA et Mike D s’amusent avec tout ce qu’ils ont trouvé au grenier et leurs délires ultra-funky ne connaissent pas de limites. Une performance d’horlogers maniaques au niveau des samples et une incroyable fantaisie contrôlée font de ce deuxième album des Beastie Boys l’équivalent rap du Sergent Pepper des Beatles. »
(José Guerreiro, journaliste)
Ecoute conseillée : Sounds of a science (sample de Sgt Pepper ; et contient beaucoup de cuts)

De La Soul : 3 feet high and rising (1989, Tommy Boy)

Un peu le jumeau de Paul’s boutique, cet album plutôt festif réintroduit une certaine légèreté dans le rap, avec un propos toujours fin et conscient, mais beaucoup d’ironie et de petits sketches intercalés entre les morceaux, comme chez les Beastie Boys, mais cette fois, c’est un groupe «noir», totalement intégré à la communauté hip-hop new-yorkaise. L’album est un immense collage constitué de 24 plages (nombre inhabituellement élevé à l’époque) allant de 40 secondes à 4 minutes. Ils mélangent aux influences soul et funk des samples venus de la pop et du rock, notamment des 60’s, avec une grande inventivité. Ils sensibilisent la communauté « noire » à ce type d’influence, de même que les Beastie Boys contribuent à diffuser le hip-hop dans la communauté « blanche »…
Ecoutes : Jenifa taught me : rythme, samples de vents redécoupés, breaks qui sont de vraies interruptions de la chanson, avec redémarrage dans une autre direction…
Transmitting live from Mars ! : titre amusant qui contient des samples de dialogues d’un cours de français.
Ecoute conseillée : The magic number, on y entend bien l’utilisation d’une boucle de vieux 45-tours au son 60’s avec ses craquements ; bien qu’elle soit en retrait de la batterie et des voix, cela suffit à créer instantanément une ambiance bien spéciale…
Leur influence sera importante y compris au-delà du public rap habituel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/De_La_Soul

IAM : Ombre est lumière (1993)

Exemple très intéressant d’un album de rap français novateur et riche dans sa construction, en grande partie grâce aux collages, aux télescopages de très nombreux samples venus d’horizons alors assez inédits : musique arabe, méditerranéenne, rock, dialogues de péplums, etc. Il se démarque totalement des clichés du rap américain et ouvre une voie neuve (que le groupe lui-même ne va malheureusement pas trop approfondir par la suite).
Ecoute : J’aurais pu croire ; Le 7 ; Attentat II / IAM

Comparaison avec MC Solaar à la même époque : exemple de belle boucle, reprise presque telle quelle, donc à priori dans une démarche de facilité, mais néanmoins justifiable car au service d’un propos :
Western moderne / MC Solaar ( sur Prose combat, 1994),
utilisant un sample de Bonnie & Clyde / Serge Gainsbourg (sur Initials B.B., 1968).
A comparer avec le mixage de Christian Marclay, qu’on peut trouver au choix beaucoup plus inventif, ou moins « carré », efficace…

On retrouve cette même boucle utilisée par des américains en 2006 (soit 12 ans plus tard), mais mixée à d’autres samples : Seven L & Esoteric : Everywhere (Ecoute) (album A new dope). Ils peuvent se le permettre car Gainsbourg est encore relativement peu connu aux USA ; en France, ce serait archi éventé, surtout après le tube d’MC Solaar. Cela montre comment les samples peuvent voyager dans le temps et l’espace (tout comme les compositions depuis toujours) avec des réappropriations différentes…

Pour en revenir à l’album d’IAM, on peut y repérer que beaucoup de techniques ont été « digérées » et sont devenues des outils habituels de composition : dialogues de films, sources sonores d’horizons variés, bruitages, mixage équilibré entre sons électroniques et samples, à la couleur plus « naturelle ».

Depuis quelques années, on emploie beaucoup le terme de musique organique (qualité par exemple attribuée à Amon Tobin, mais aussi bien à la scène down-tempo – musique beaucoup plus zen), ce qui semble correspondre à une volonté de briser le coté par trop mécanique des boîtes à rythmes et de la composition électronique ou informatique en général.

D’où l’introduction de plus d’accidents dans le hip-hop moderne, par exemple dans l’album de MF Doom (Mm.. food, 2004), ou bien dès l’introduction de l’album de son comparse Madvillain (Mad villainy, StoneThrow, 2004) : The Illest Villains est un brouhaha sonore assez dense sur un rythme peu linéaire. Par rapport aux rap de 1985, c’est de la science-fiction ! Ce qui aurait été considéré comme de la musique purement expérimentale il y a 20 ans est aujourd’hui assez largement diffusé et accepté par le grand public.

Ecoute : Accordion / Madvillain : titre entièrement basé sur un sample d’accordéon : chose quasi-impensable dans le rap le plus répandu il y a encore 10 ans (voir Snoop Dog et tout le « revival » funk/r‘n’b). Autre producteur réputé, Timbaland est dans cette même démarche avec un titre étonnant comme Get ur freak on de Missy Elliott (sur Miss E… so addictive, 2001) basé sur des samples de musique indienne.

Sorti en 2006, The Mouse and the mask est une collaboration entre MF Doom et Danger Mouse L’un vient complètement du hip-hop et a travaillé avec Madvillain, l’autre est plutôt producteur et travaille avec Damon Albarn (ex-chanteur de Blur) au sein de Gorillaz, projet pop/electro qui a rencontré un grand succès, puis joue dans les Gnarls Barkley.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Danger_Mouse



—  Electro / Musiques électroniques (house, techno, trip-hop, drum & bass…)


  • House music :

En Angleterre la house music apparaît vers 1987/88. Elle descend en bonne partie des musiques new-wave qui étaient le plus conçues pour la danse (dance music) et véhiculées par des groupes post-punk comme New Order ou Depeche Mode.
C’est d’abord une musique essentiellement électronique, à base de sons synthétisés, puis elle connaît la même évolution que le hip-hop, avec la possibilité d’échantillonner des sons, d’abord très peu, puis de plus en plus longtemps et facilement (au fur à mesure que les capacités de stockage informatique augmentent).

Comparons l’utilisation des samples dans la house, sur l’utilisation des voix. En 1988, au début de la vague house, les samples sont courts et le son est pauvre, c’est un peu un gadget qu’on entend ici et là, dans beaucoup de musiques commerciales (jingles, publicités…) : un cri, un aboiement, un sifflet…
Ecoute : Can you party / Royal House (1988) (sur la compilation Classic House 3)
+ Ecoute recommandée : Pump up the volume, par M/A/R/R/S, le 1er gros tube house…
Plus tard, le travail sur les boucles de voix humaines devient beaucoup plus raffiné, car les progrès techniques des samplers vont le permettre :
Ecoute : The Audience / Herbert (extrait de Bodily functions , 2001)

Interview de Herbert, en 1998, pas très objective mais passionnée, sur le site d’un amateur de techno : http://jeannoel.roueste.free.fr/techno/interviews/herbert/herbert.html

Ce musicien est encore assimilé à la scène house en 1998, avec son album Around the house, (cf. Modulations, p. 116) tandis qu’on le retrouve aujourd’hui (2007) sous l’appellation d‘électro arty, sur un site dédié au trip-hop : http://www.trip-hop.net/groupe-221-herbert.html
(cette évolution des étiquettes est d’ailleurs assez révélatrice de l’évolution des styles musicaux electro eux-mêmes).

Énorme évolution technologique, donc, dans l’échantillonnage de sons entre les années 80 et 90, (parallèle au boom général de l’informatique).

Mais le son « cheap » des premiers samplers possède cependant une couleur originale, car n’étant pas l’enregistrement fidèle d’un son acoustique. C’était en quelque sorte un traitement du son, un effet réalisé par obligation. Il existe aujourd’hui une forte tendance (tentation ?) dans la musique la plus commerciale à utiliser les sons tels quels, boucles musicales originales resservies intégralement, sans modifications ni même un changement de contexte… (voir l’exemple plus haut avec le rap d’MC Solaar samplant Gainsbourg).


  • Abstract hip-hop

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abstract_hip-hop

La compilation Headz sortie en 1994 marque l’avènement du label anglais Mo wax et de ce style musical, à mi-chemin entre hip-hop et scène electro, avec des artistes comme DJ Shadow, Nightmares On Wax ou Howie B… Une musique instrumentale, revenant a des ambiances se voulant plus éthérées, subtiles, lyriques… Elle séduit aussi bien les amateurs de hip-hop novateur que le public du rock indé ou de la musique électronique.
http://www.newforms.net/fr/mo_wax/headz.shtml

DJ Shadow : Issu de ce courant, son disque Endtroducing… (1996) a un impact très large, il est une référence pour beaucoup de musiciens aujourd’hui. Style assez épuré, ambiances assez cinématographiques, à fort pouvoir d’évocation.
Ecoute : Building steam with a grain of salt / DJ Shadow
http://fr.wikipedia.org/wiki/DJ_Shadow http://www.newforms.net/fr/dj_shadow/endtroducing.shtml

DJ Krush : Ce japonais sort un premier album remarqué, Krush (1994) puis est signé sur Mo Wax, pour de nombreux disques : http://fr.wikipedia.org/wiki/DJ_Krush

-Trip-hop
« Le trip-hop est une musique hybride issue de nombreuses influences musicales, qui produit des ambiances sophistiquées et des rythmes plutôt calmes... La base musicale électronique est généralement agrémentée d’instruments acoustiques, voire même d’ensembles classiques (violons, cuivres...), et parsemée d’extraits sonores (les “samples”) glanés dans des compositions pré-existantes. »
(Trip-hop.net)

Principaux groupes à l’origine (Angleterre) : Massive Attack, Portishead, Tricky.

Portishead : L’album Dummy (1994) est un petit séisme lors de sa sortie, forme la plus aboutie d’un style nouveau, dédié plus à l’écoute et au vague à l’âme qu’à la danse, mais complètement marqué par la culture hip-hop dans sa conception. Avec Massive Attack, Portishead contribue à jeter un pont entre hip-hop et songwritting pop, en partie grâce à la chanteuse Beth Gibbons…
Ecoute : Sour times (sample de Schiffrin) ; Strangers On y sent bien la fusion des styles…
Chronique (dithyrambique!) sur le site français Trip-hop.net (entièrement consacré au genre) :
http://www.trip-hop.net/album-299-portishead-dummy-go-beat.html

On trouve dans cette veine des groupes français influencés eux aussi par l’univers des musiques de film et le jazz, les sons des années 60/70… comme les Troublemakers. Ecoute recommandée de Street preacher (sur l’album Doubts & Convictions, 2001) : dialogue de film, rythme et base groove avec percussions afro + nappes de guitares et de claviers, beaucoup d’écho, son très spatial, breaks de guitare flamenco, puis cuivres free-jazz, etc. C’est un mélange de samples et d’instruments joués. Esprit assez proche chez le groupe The Cinematic Orchestra

Le français DJ Cam se définit plutôt comme hip-hop, mais son album Substances (1996) répond assez bien à la définition du trip-hop citée ci-dessus. Beaucoup de jazz, de piano, de contrebasse, de musiques du monde, orientale / indienne. Un collage d’extraits de jazz, Essence, est disséminé sur tout l’album, en six parties.
Ecoute recommandée de Innervisions (boucle jazz + rythmes assez groove + harpe…)


  • Jungle / Drum & Bass :

Style qui vient de la techno (raves partie) mais aussi du hip-hop et du reggae / ragamuffin. Article très complet sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Drum_and_bass )

Selon le livre Modulations (p. 182) l’échantillonneur Akai S1000 est LA machine qui a permis de créer ce style, ni plus ni moins, de par ses nouvelles spécificités techniques (time-stretching…) permettant entre autre de changer le tempo des boucles sans en modifier la tonalité et vis versa. Au-delà de ses figures historiques comme Goldie ou Ronie Size, ce style héberge quelques musiciens particulièrement doués et novateurs :
Squarepusher : on peut le rattacher à la drum & bass bien qu’il déborde assez des frontières du style (electronica, jazz, reggae, abstract hip-hop…). C’est l’un des fleurons du label Warp.
Ecoute : Boneville occident / Squarepusher (sur Go plastic, 2001): c’est un bon exemple des possibilités d’explorations nées du style jungle.

« Squarepusher a démontré tout au long de sa discographie pléthorique une capacité à assimiler des genres aussi pointus que le jazz ou la musique concrète. C’est l’un des artistes les plus reconnus et influents de la musique électronique. Clamant plus d’affinités avec le jazz qu’avec la jungle et défendant une approche libre et personnelle de la musique, il distille une drum’n’bass expérimentale et énergique s’acquittant de tous les clichés qui pourraient enfermer la musique dans des catégories hermétiques les unes aux autres. Il décrit cette rencontre d’univers musicaux différents comme sa principale source d’inspiration. »
(Wikipédia)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Squarepusher

Le label Ninja Tune : (Amon Tobin, Coldcut, DJ Food,
Kid Koala, The Cinematic Orchestra…)

Coldcut : nait de la rencontre d’un professeur d’art et un informaticien, au milieu des années 80, en Angleterre. Après de nombreuses soirées et émissions radio pirates, ils sortent un premier album en 1990, What’s That Noise. Influencés par la culture asiatique, ils créent leur propre label : Ninja Tune, qui devient la plus grosse structure indépendante de musique électronique avec Warp. Leur musique est difficile à classer, quelque part entre big-beat, techno et hip-hop. C’est un bric-à-brac de bruits électroniques sur un beat décalé, mixé, filtré, découpé et malaxé en tous sens. Let us play est leur album le plus connu, avec le tube More Beats And Pieces , qui explose les limites du hip-hop brouillon, véritable usine à scratches délirants qui reste leur morceau le plus emblématique.
Ecoute : More Beats And Pieces / Coldcut (sur Let us play,1997)
A voir : les clips du groupe, sur le CD bonus, collages sonores et visuels remarquables.
http://www.coldcut.net/coldcut/

Amon Tobin : on peut en partie le rattacher au courant Jungle / Drum & Bass.
Originaire du Brésil il s’installe en Angleterre. Ninja Tune, l’y découvre à la fin des années 90. Une fois signé, il sort sous son vrai nom plusieurs albums mélangeant avec brio jungle, electronica, hip hop, drum’n’bass, groove, jazz, samba et musique classique, de l’envoûtant Bricolage (1997) à Supermodified (2000) en passant par Permutation (1998). Il renouvelle sans cesse sa musique : son album Out From Out Where, sorti en 2002, fait sensation et reste un disque marquant dans l’histoire des musiques électroniques. En 2005, il compose aussi une bande originale de jeu vidéo : Splinter Cell : Chaos Theory, qui témoigne de son goût pour la science-fiction (voir son site internet) :
http://www.amontobin.com ; www.myspace.com/tobinamon
Ecoute : Searchers / Amon Tobin (sur Out From Out Where, 2002).

Interview (extrait) sur Routard.com, le site du Guide du routard, en février 2005 :

«- Écoutez-vous des musiques du monde ?

Oui, ce que j’aime, c’est chercher des points communs entre différents sons d’instrument. Je trouve par exemple des similarités entre la guitare slide du sud profond des États-Unis et le sitar indien, entre les percussions d’Afrique et celles des îles du Pacifique. J’aime mixer ces sons.

N’êtes-vous pas frustré de ne pas jouer d’un instrument ?

En fait, j’en joue, mais pour moi. Pour créer ma musique, j’ai fait le choix de passer par l’enregistrement de sons et l’utilisation d’échantillons prélevés sur des disques. Mon travail consiste à manipuler ces éléments. Ne pas se contenter de produire des lignes de basse, mais créer quelque chose de nouveau, c’est à cela que doivent servir les outils dont ma génération dispose…»
http://www.routard.com/mag_invite/id_inv/210/amon_tobin.htm

3 labels anglais essentiels dans les années 90
Ninja Tune : Amon Tobin ; Bonobo ; Coldcut ; DJ Food ; DJ Vadim ; Funki Porcini ; Kid Koala ; Roots Manuva ; The Cinematic Orchestra ; The Herbaliser…
Warp : Anti-Pop Consortium ; Aphex Twin ; Autechre ; Boards of Canada ; Broadcast ; Luke Vibert ; Squarepusher ; Tortoise ; Two Lone Swordsmen…
Mo Wax : DJ Krush ; DJ Shadow ; Dr. Octagon ; Money Mark ; Unkle…

Incontournables également dans la la scène electro et utilisant beaucoup le sampling :

Moby : son album Play (sorti en 1999, énorme succès international) utilise de nombreux samples de voix tirées de la tradition américaine, de vieux enregistrements blues, gospel… Succès immense : c’est la première fois que tous les morceaux d’un album (18!) seront utilisés pour des spots publicitaires…

Fat Boy Slim : le chantre du style Big Beat : un mélange plutôt festif de techno, de rock et de hip hop. DJ britannique, Norman Cook joue dans des clubs dès le début des années 80. Après diverses expériences musicales en groupe (bassiste des Housemartins), devenu Fat Boy Slim, il signe de nombreux remixes pour des artistes en vogue. Avec l’album You’ve Come A Long Way, Baby sorti en 1998, il s’impose définitivement sur la scène électro internationale, comme le chef de file du style big beat, avec ses tubes The Rockafeller Skank ; ou encore Right Here, Right Now http://www.myspace.com/fatboyslim

Portfolio

  • Howie B : Snatch (1999)
    Howie B : Snatch (1999)
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Forum posts

  • Bonjour j’ai beaucoup apprécié votre article : Du collage dans la musique. Je voudrais vous demander l’autorisation de le reproduire sur le forum de l’art du collage, en citant bien sur l’auteur et lien vers votre site. Avec mes remerciements pierre jean varet http://www.artducollage.com http://forum.artducollage.com

    • bonjour, désolé de répondre si tard! c’est possible, oui (à quelques petites conditions sur les sources à citer...) me contacter, ou donner un contact, merci.

  • Un dossier spécial samples est paru dans le N° 221 de KR (Keyboards Recording ; juillet-aout 2007), un mensuel consacré à la technique du “home studio” et à la musique en général (rock, techno, pop...). Sur environ 12 pages, on y trouve toute l’histoire des sampleurs et des échantillons, depuis le début des années 80. C’est bien résumé et plus fiable techniquement que ce qu’on peut trouver dans le document ci-dessus ! Contenus : Au gré des formats : Depuis 1986, où l’intrusion des sampleurs Akai a popularisé l’emploi des sons échantillonnés, les bibliothèques n’ont pas cessé de croitre... (2 p.) Et le son entra en banque : Des 1ers sampleurs de la fin des 70’s aux colossales banques de ce début de 21e siècle, l’échantillonage a révolutionné notre manière de produire un grnad nombre de styles musicaux. Tour d’horizon de 30 ans de sampling. (3 p.) Au coeur du développement : (interviews - 1 p.) Des échantillons sur mesure : Les échantillonneurs prennent de + en + d’importance dans nos home-studios. L’alternative à l’exploitation des banques de samples est la création d’échantillons, une opération abordable. (4 p.) etc... www.keyboardsrecording.fr

    View online : www.keyboardsrecording.fr

  • Merci Vieux Thorax pour cette référence au numéro de Keyboards recording que je ne connaissais pas et que je vais essayer de retrouver !

  • Hello! Bravo pour ce bel exposé. Toutefois, un aspect de la démarche n’a pas été abordé: celui des droits. En effet, la SDRM rechigne fermement a autoriser le pressage de disques faits intégralement de collages. Et pourtant, dans le domaine des arts plastiques, le fait d’associer sur le même support divers éléments découpés/déchirés/“volés” ne semblent poser aucun problème. Je pense que cette situation montre à quel point l’art du collage sonore a du mal à être reconnu. Serait-ce le début d’un combat?

  • Bonjour et merci. En effet, c’est un problème, cette position de la SDRM. En même temps, ça n’a pas empêché la sortie de nombreux disques connus (DJ Shadow, Fat Boy Slim, etc...). Espérons que tout ça évoluera dans le bon sens. Parallèlement, l y a aussi un autre phénomène : de + en + de choses ne sortent plus en disque mais seulement en téléchargement, et là, la SACEM et la SDRM semblent être “hors-circuit” (pour l’instant en tout cas)...

  • Bonjour Vieux Thorax, très bel article! Baptiste @ http://www.myspace.com/baptman

  • Heureux d’être tombé sur votre site web. C’est fou que c’est complexe le monde de la musique ! Je trouve cela vraiment enrichissant de découvrir les différences entre toutes ces techniques. Je rencontre ces termes presque au quotidien en écoutant de la musique mais franchement je ne connaissais pas distinguer entre un mashup/ sample et autre. Le terme anglais pour ’collage’, est ce que ce serait ça qu’on appelle un ’mix’ ? Ou est ce que ce serait uniquement un diminutif pour remix ? Christian Pellerin Twitter : Christian Pellerin

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