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« Maintien de l’Ordre, l’enquête »

Essai chez Hachette Litterature. Sortie : 18 octobre 2007. Auteur : David Dufresne

Par David Dufresne, 1er novembre 2007 | 35780 Lectures

Quatrième de couverture

Maintien de l'Ordre - l'enquête
Maintien de l’Ordre - l’enquête
Parution : 17 octobre 2007. Hachette Litterature.

La France, pays de manifs et de contestation, est passée maître dans l’art du maintien de l’ordre. Toutes les polices du monde viennent y étudier ses tactiques et ses techniques. Emeutes des banlieues 2005, fronde anti-C.P.E. 2006 furent deux cas d’école de cette excellence affichée et souvent justifiée. Et pourtant, derrière ce savoir-faire se nichent des zones d’ombres, des guerres larvées au sommet de l’Etat, des bavures. Fruit de plus d’un an d’enquête, nourri de nombreux entretiens avec les grands patrons de la police, ce livre révéle les dessous du maintien de l’ordre à la française. Depuis 1968, tout a changé. Les techniques policières, les choix stratégiques, les finalités politiques. Depuis toujours, derrière chaque coup de matraque : une consigne, un ordre, une doctrine. Aujourd’hui comme hier, le maintien de l’ordre demeure un instrument du pouvoir aussi redoutable que méconnu. Cette enquête est aussi, en creux, le portrait d’un certain Nicolas Sarkozy qui, ministre de l’Intérieur, avait justement fait des C.R.S. le pivot de toute sa pensée policière.

Ce livre est le prolongement du documentaire « Quand la France s’embrase » diffusé sur France 2, co-réalisé avec Christophe Bouquet.

L’auteur

David Dufresne, 39 ans, est auteur de films documentaires. Longtemps reporter pour Libération, ancien rédacteur en chef de la chaîne d’info iTélé, il est aujourd’hui journaliste indépendant.

Sortie du livre : 17octobre 2007.1

Lire un extrait :

Chapitre deux : « Emeutes 2005 : de la course-poursuite à la reconquete du territoire »

Table des Matières

Préfecture de Police de Paris
Préfecture de Police de Paris
Salle de commandement lors des manifs anti-CPE.
  • Tête de cortège
  • Chapitre 1 : La bataille des Invalides, histoire d’un fiasco
    Tractations — Même lieu, Vingt ans plus tôt — « Sur un billard » — Objectif Ratissage — Pourrissement — Epilogue
  • Malik Oussekine, l’ indépassable bavure (interlude #1).
  • Chapitre 2 : Emeutes 2005 : de la course-poursuite à la reconquete du territoire La Panne — La Mécanique de l’émeute — La police débordée — La stratégie d’évitement — Défaite au stade de France
  • Chapitre 3 : Maintien de l’ordre, une histoire à la française
    La Démilitarisation — Naissance des Compagnies Républicaines de Sécurité — Les « bidules » de Mai 68 — Les années de plomb et de bâtons — Premiers rodéos, premières émeutes — Les manifs balisées, les manifs banalisées — Un peu de philosophie — Une police politique
  • « Racailles » (interlude #2)
  • Chapitre 4 : Maintien de l’ordre, combien de divisions ?
    Boxers & Binômes — Sam & Spi — Le Raid, les Gendarmes et les autres... — A la PP (Préfecture de Police de Paris) — L’homme au talkie-walkie — Le B.A.BA des B.A.C. — Les RG, section « villes & banlieues » — Au Bureau « Violences urbaines » — « Section sociale », service spécial
  • R.G. : Le Rapport qui dement le ministre (Interlude #3)
  • Chapitre 5 : La rupture. Sarko, ou les émeutes 2005 ramassées en un discours
    « Chaque nuit, on se fait un petit programme » — Parole contre parole, silences et mensonges — Gêne et lacrymogènes dans la mosquée — « C’est la force légale de la République, ou la force brutale des bandes » — La Star Ac’ du cocktail molotov — Auto-censure et autos en flammes — « Aucune brutalité inutile » — Jeux dangereux et joutes verbales — Le Centre opérationnel Beauvau — Ordre, contre ordre et rupture totale — Les hélicoptères, « une décision lourde » — « l’Etat s’effondrait » — « Choc des culture » à Beauvau — 8 novembre 2005, minuit : état d’urgence en France
  • Mouvement lycéen 2005 : un avant-goût de C.P.E. (Interlude #4)
    Le contexte de la saisine de la commission — Les faits
  • Chapitre 6 : L’héritage. les grandes heures du C.P.E.
    Etat de siège — Evacuation — « Le pépin majeur » — La rue, espace politique — « Vive la dictaturiat de la prolétature » — La nouvelle panoplie — Les C.R.S. « vidéastes » — « Bonds offensifs » et autres manœuvres — Les nouveaux manifestants — « Paris debout, réveille toi ! » — Justice : nouveau (vrai) bâton de l’ordre ? — Sarkozy à la manœuvre policière et… politique — Relégation
    Dispersion
  • Annexes

Débats & Emissions autour du livre

  • 9 avril 2009, 22h, France 3 « Ce soir ou jamais », de Frédéric Taddéi, avec Gérard Gachet, porte parole du ministère de l’Intérieur.
  • 6 avril 2009, 18h45, - Interview sur France Info
  • 18 Octobre 2007, 9h40-10h, France Inter, émission « J’ai mes sources ».
  • 20 octobre 2007, Salon du livre Saint Etienne, débat avec Roland Castro (architecte).
  • Mercredi 7 novembre 2007, Radio Aligre Paris, émission Sexy Motherfuckers.
  • Vendredi 9 Novembre, débat à la Fnac Montparnasse avec Robert Castel, sociologue, auteur de : « La discrimination négative » (La République des Idées, Le Seuil).
  • Mardi 13 Novembre, Radio France Bleue Ile-de-France, 17h20-18h, émission « C’est le moment d’en parler », en direct d’Argenteuil.
  • Mardi 27 Novembre, L.C.I., Michel Field, 18h.
  • Mercredi 28 Novembre, iTélé, 12h45-13h, « La polémique ».
  • Mercredi 28 Novembre, Public Sénat, 18h, « Le 18h ».
  • Jeudi 29 Novembre, France 5, 18h-19h, « C’est dans l’air ».
  • Jeudi 29 Novembre, France Inter, 19h20 - 20h, « Le Téléphone sonne ».
  • Samedi 30 Novembre, Canal +, « Un Café l’addition », 13h50.
  • Dimanche 1er décembre, Europe 1, 10h - 11h, « Métropolis »

Interview Rue 89

Extraits de deux interviews diffusés sur le site Rue 89.

Revue de presse et de web

« MédiaPolis », Europe 1

Dimanche 1er décembre, Europe 1, 10h - 11h, « Médiapolis »

Parmi les interviewés lors de l’enquête pour le livre :

Les fonctions indiquées sont celles qu’occupaient les témoins au moment des faits.

  • Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. Emeutes ou CPE, il était de toutes les réunions de crise place Beauvau. Aucune décision ne s’est prise sans lui.
    Claude Guéant
    Claude Guéant
    Directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur.
  • Pierre Marchand-Lacour, chef de l’inspection technique à la direction centrale des CRS, commissaire principal. Un des artisans des nouvelles techniques de maintien de l’ordre.
  • Bruno Laffargue, directeur des Renseignements généraux de Paris.
  • Pierre Mutz, Préfet de police de Paris.
  • Philippe Laureau, Directeur central de la Sécurité Publique.
  • Pierre Mure, Directeur de l’Ordre Public et de la Circulation – Paris
  • Olivier Paquette, Direction Ordre Public et Circulation - Chef 3eme District Paris. A piloté la plupart des manifestations anti-CPE à Paris.
  • Eric Belleut. Direction Ordre Public et Circulation - Chef adjoint 3eme District Paris. A piloté l’évacuation de la Sorbonne.
  • Gilles Maurin, commandant de la CRS 5 (Grigny).
  • François Molins, procureur de la République de Bobigny.
  • Samir Mihi, association AC le feu, Clichy sous Bois.
  • Jean-Pierre Mignard, avocat des familles des deux adolescents morts à Clichy-sous-Bois.
  • Claude Dilain, maire PS de Clichy-Sous-Bois.
  • Jean-Christophe Lagarde, maire UDF de Drancy.
  • Bruno Julliard, Président de l’Unef. A tenu un rôle clé dans le mouvement anti-CPE.
    Sorbonne
    Sorbonne
    Occupation de la fac. Avril 2006.
  • Julie Coudry, Présidente de la Confédération étudiante.
  • Delphine Bouënel, porte parole de la Coordination nationale étudiante. Organisatrice de la manifestation des Invalides.
  • Maurice Quenet, recteur de l’académie de Paris. A vécu toute l’occupation de la Sorbonne depuis son bureau.
  • Marc Gontard, Président de Rennes II. A joué un rôle important dans le mouvement de contestation. A longtemps regardé ce mouvement avec bienveillance.
  • Annick Coupé, porte parole de Sud – Solidaires, le syndicat de Cyril Ferez, gravement blessé lors de la manifestation place de la Nation.
  • Philippe Lamy, Conseiller Sécurité Mairie de Paris
  • Tom, occupant de la Sorbonne.
  • De nombreux anonymes (étudiants, casseurs, syndicalistes, inorganisés, émeutiers, policiers en civil, etc)

Lire également l’article sur le documentaire « Quand la France s’embrase - Enquête sur le maintien de l’ordre » et le chapitre deux en libre lecture : « Emeutes 2005 : de la course-poursuite à la reconquete du territoire ».

1Sortie poche Pluriel/Fayard (2013) avec une préface de Fabien Jobard.

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Messages

  • « Les facteurs d’explosion sont toujours les mêmes »

    Journaliste indépendant, David Dufresne a longuement enquêté sur les émeutes de 2005 à Clichy-sous-Bois et la fronde anti-CPE.

    Ancien reporter à Libération, aujourd’hui journaliste indépendant, David Dufresne a co-réalisé avec Christophe Bouquet un documentaire sur les émeutes de 2005 et celles du CPE, Quand la France s’embrase, diffusé sur France 2 en octobre dernier et prolongé dans le livre qu’il publie chez Hachette-Littératures Maintien de l’ordre, enquête. Entretien.

    De 2005 à 2007, y a-t-il des points communs entre les émeutes de Clichy et celles de Villiers-le-Bel ?

    En fait, il y a une continuité dans les émeutes urbaines depuis 1979. On retrouve toujours les mêmes facteurs d’explosion. D’abord, un climat détestable entre les jeunes et la police.

    Puis un élément déclencheur, un événement qui se produit entre les jeunes et la police, une bavure ou non, un contrôlé d’identité qui dégénère, un accident...

    Enfin, il y a les rumeurs qui se déploient dans la ville et qui font leur effet, qu’elles soient fondées ou non, et les contre-rumeurs.

    En 2005, il y a eu une course poursuite de la police derrière dix, et non pas deux, gamins. Sept se sont éparpillés, trois se sont réfugiés dans une centrale électrique, deux y sont morts , un en a réchappé. Donc les huit garçons coursés et saufs ont pu raconter. C’était la rumeur de la rue et c’était la vérité. De l’autre côté, il y a eu une version officielle qui oscillait entre arrangement, mensonge par omission ou mensonge, contestant la course poursuite. Nicolas Sarkozy a même dit : « Les jeunes n’étaient pas poursuivis physiquement par la police », ce qui ne veut rien dire.

    A Villiers-le-Bel, le climat de défiance est tel qu’on ne croit pas à la version policière.

    Par rapport à 2005, n’y a t-il pas une aggravation, relevée par certains hommes politiques, dans la mesure où l’on passe des seules attaques aux biens à des attaques aux personnes aussi ?

    Pour avoir étudié heure par heure ce qui s’est passé à Clichy en 2005, je peux vous dire qu’on oublie qu’il y a eu quantité d’affrontements entre jeunes et policiers et des tirs dès le premier soir.

    Il est vrai qu’à Villiers-le Bel, la tension a tout de suite été plus intense. Mais il faut voir aussi que l’intensité du déploiement de forces est elle aussi bien plus élevée qu’en 2005.. Un haut fonctionnaire de la Place Beauvau, me disait : « Aujourd’hui, nous sommes tous plus aguerris, nous et eux. »

    En fait la police envoie beaucoup plus d’hommes dès le premier soir. Ceci dit, pour l’instant, du côté des émeutiers, on évoque un fusil de chasse, des pistolets à grenaille, ce ne sont pas les émeutes de Los Angeles !

    Autre différence par rapport à 2005 : on a l’impression que le pouvoir envoie un signal du type « on veut la vérité ». On envoie tout de suite la police des polices, la justice s’autosaisit avec des chefs d’accusation graves comme la non-assistance à personne en danger... Le problème, c’est que les conclusions de la police des polices arrivent très très vite, exemptant les policiers de toute responsabilité, alors que la justice n’a pas encore travaillé. C’est insuffisant pour tordre le cou à la rumeur.

    Comment s’explique la colère des gens de Villiers-le-Bel ?

    Par rapport à 2005, il n’y a pas eu de déclarations intempestives de l’appareil d’Etat, la colère s’explique donc différemment. Il faut savoir que des affrontements jeunes-police, il y en a régulièrement avec la police. Aujourd’hui le pli est pris, c’est de l’ordre du réflexe.

    Depuis deux ans, le climat de tension s’est exacerbé. On n’a retenu du discours de Nicolas Sarkozy, le 27 octobre 2005, soit deux jours avant le drame de Clichy, que le mot racaille, Mais ce qui suivait était très important. Sarkozy annonçait son plan « anti violences urbaines ». Un choix policier et politique, car il décide alors d’affecter aux quartiers les CRS qui, jusque-là, étaient dédiés aux manifestations de rue. Donc une force exceptionnelle, suréquipée, surentraînée, destinée à faire masse. On n’envoie donc plus d’îlotiers ou des policiers aux méthodes de travail « classiques » mais soit la BAC chargé des interpellations musclées, soit les CRS ou la gendarmerie nationale.

    Selon moi, la non réponse politique de la droite aux émeutes de 2005 et la non exigence de cette réponse par la gauche n’a fait qu’aggraver le climat de défiance et de tension.

    N’y a-t-il pas aussi, dans ces émeutes urbaines, une dimension de compétition entre les jeunes, entre les quartiers pour attirer les caméras ?

    On parle beaucoup de ce côté performance, de la « Star Ac’ du cocktail Molotov » chez les jeunes. Cela existe, mais cette idée de performance, de quête de reconnaissance médiatique irrigue toute la société, du premier émeutier de banlieue à l’actuel locataire de l’Elysée. On est aujourd’hui dans une logique de médiatisation, on cherche à faire venir les caméras à soi. En cela, les « jeunes de banlieue » ne sont que le reflet de notre époque.

    De même, notre société est marquée par l’exigence de rapidité, d’instantanéité, tout le monde est pressé, et les premiers à vivre dans cette instantanéité, ce sont les jeunes.

    A Villiers-le-Bel, le temps de la justice est proprement insupportable pour les proches des deux jeunes qui sont morts. Attendre deux à trois ans pour savoir si des poursuites sont engagées, et des responsabilités établies, cela est incompatible avec l’exigence d’immédiateté qui imprégne toute notre société.

    Voir en ligne : Itw Libé

    • Les élus sont nuls en matière policière... Ils ne sont pas différents de la presque totalité de la population. Cependant, ce n’est pas sans conséquences graves sur la démocratie d’aujourd’hui et celle qui sera la nôtre demain. Car ils prennent pour du cash tout ce que la police leur dit et lui accorde tout ce qu’elle demande. Les élus doivent protéger les droits et libertés des citoyens. Je vous invite à visiter mon site pour en savoir davantage. ( http://www.etaupolicier.com )

      Mon nom est Jacques Martel. Suis journaliste depuis près de quarante ans. J’ai enquêté pendant plus de six ans sur les activités clandestines et illégales de la police en civil du Québec, Canada. Dans ce monde de l’ombre et du silence, les droits et libertés ne valent rien. La problématique est universelle, les tactiques policières étant les mêmes partout. Bref, peu importe le pays où vous habitez, la police en civil ( municipale, régionale, provinciale ou nationale ) procède ainsi.

      À la suite de mon enquête, j’ai rédigé trois livres. J’y relate ce que j’ai découvert sur le terrain et élabore une analyse démontrant comment nous en sommes venus là. Jusqu’à présent, les visiteurs de mon site ont pu lire au complet et GRATUITEMENT L’Étau Policier tomes 1 et 2, au rythme de cinq pages chaque jour. Depuis quelques jours, j’y ai entrepris la publication du tome 3, toujours GRATUITEMENT.

      Mon objectif n’est pas de faire fortune, mais de dévoiler aux élus et citoyens de ce monde supposément libre le vrai visage de la police en civil. Il ne faut pas oublier que les nouvelles technologies de l’information ont augmenté considérablement la capacité de la police de mater chaque individu. Il y a vraiment de quoi s’inquiéter sur l’avenir de notre démocratie.

      Je signale que pendant et après mon enquête sur le terrain, la Sûreté du Québec, corps policier de la province de Québec, a tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues afin de me museler.

      Alors, si vous ne pouviez accéder au site, faites moi le savoir par courriel. Car il est fort probable que ce corps policier en bloque l’accès, ne souhaitant pas que ses illégalités clandestines soient connues des citoyens ( jacnaliste@gmail.com ou jacques120@sympatico.ca ou cag_30b8@hotmai.com ou encore zibilili@yahoo.fr ).

      * J’apprécierais grandement un accusé réception de ce courriel.

      * Svp, faites circuler l’adresse de mon site, notamment en l’inscrivant dans vos LIENS. Si vous croyez en la démocratie, aidez moi à informer les citoyens sur mon enquête journalistique. Seul, je n’y arriverai pas. Merci !

      Voir en ligne : Les élus sont nuls en matière policière...

  • je désire m’acquérir des connaissances en police de maintien de l’ordre.

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