1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, jusqu’à 70, parfois 80, parfois 82.
Les numéros renvoient chacun à une liste électorale. Au total, elles sont 1570. La libre campagne électorale a commencé lundi, et tout le monde semble s’en foutre, ou presque. Des étudiants rient en racontant qu’un parti propose 5 dinars et un paquet de Marlboro pour chacun d’entre eux. Le parti ne leur demande pas de voter pour eux, juste de venir à leur meeting. Des murmures se font entendre, avant c’était mieux. Avant (le 14 janvier dernier), c’était Ben Ali.
Il serait ridicule de tirer la moindre conclusion après passés trois jours ici. Juste un feeling : la révolution est en pause. Le pays, en quasi-arrêt. Et le ministère de l’Interieur, sérieusement gardé. Là où on criait les fameux « dégage ! » ; maintenant des tanks et des grillages. Le processus est long ; et l’Assemblée Constituante, loin.