Libération pourrait faire ça ; France Info, ça aurait du panache ; les chaînes d’info en continu, oublions.
Une fois par semaine, allez, disons le mardi, un jour faible de ventes, le quotidien n’écrirait pas une seule ligne sur les Macron, Sarkozy, Hollande, Le Pen. Le service politique serait au repos. Mieux, il irait ailleurs ; là où la vie s’organise ; dans la rue, dans les usines, les bureaux, à Pole Emploi, en Corrèze ou dans le XVIè.
Ce serait une journée, comme en suspens, une journée où la surprise serait bien vite, gageons-le, au coin des pages ; des moments de politique réelle, dans la France des toiles cirées et des assos essoufflées ; celles des petits banquiers de tout et des vendeurs de rien ; un voyage qui se détournerait de l’horrible tableau qu’on voit se peindre jour après jour : la double agonie (des médias d’opinion ; des représentants politiques) qui se nourrit jour après jour, feignant de ne pas voir que nous n’y goûtons plus, une solidarité dont on pressent aisément la finalité : la dévoration de l’un par l’autre.
Une journée par semaine, sur un mois, disons. Pour tester ; tirer les enseignements et, soyons en sûr, les débats par le haut. Chiche, amigos ?
Et ceci, qui n’a rien à voir, ou presque :-)
L'ex se Sarko, la femme de Macron, celle de Hollande. Vive la presse libre. A ce stade, c'est de l'art. pic.twitter.com/zL0snd17ZQ
— David Dufresne (@davduf) 11 Septembre 2016