L’obsession. My Generation qui part. Elle, si fine et si ailleurs. Lui, comme on aurait pu être. Le rock. De loin en loin, on se cotoyait. On s’était croisé. Nous étions du même monde. Et puis, ça. L’Affaire. La dispute. Les coups. Lituanie. Le monde qui se renverse, la terre qui tremble. Depuis, une pensée à chaque instant, des songes tout le temps, rien que ça qui compte, aller scruter les infos en croyant qu’on se portera mieux en sachant. « On est venu comprendre » dit un des membres de Noir Désir, digne et présent, là-bas, à l’autre bout du monde, quelque part à la fin du monde. Comprendre. C’est ça. Comprendre cet instant. Comprendre l’impensable, le pas possible. Envie de pleurer. Pour elle, et pour lui. Et pour nous tous. C’est trash et c’est charogne.
Au loin, en boucle, le visage d’une mère en pleurs, les mains sur une tête baissée d’un rocker qui n’est plus rien.
Messages
1er août 2003, 00:56, par hutch, un vieux rocker de 30 ans...
La même.
Tu exprimes ici ce que je ressens depuis ce début de semaine noire.
Je tourne en rond en multipliant aussi les requêtes sur ce nouveau moteur de news google[fr], que j’aurais préféré tester sur un autre « sujet »...
Je n’arrive plus à bosser. « I’m lost ».
« Mais il y a des chances que rien ne bouge... »
5 août 2003, 13:48, par EC
décidemment, Bertrand nous fait réfléchir jusqu’au bout ....
j’espère que nous saurons tous tirer le bon de cette histoire
l’espoir nous tient
6 août 2003, 11:57, par Newo
Bertrand, toi qui ne lira jamais mon message. Toi qui est un « sombre héros de l’amer » dans une prison loin des tiens pour un geste incompréhensible au commun des mortels qui te connaissaient de près ou de loin. Toi, « l’homme pressé » par une histoire d’amour « d’écorchés » qui a terminé dans un flot de « rage » puis de regrets. A toi, je dis que je ne t’ai pas « oublié » même si tu m’as énormément déçu. « Un jour, en France » , en attendant une prestation du groupe dont tu es le leader charismatique qui devait se dérouler à la rentrée « (en attendant septembre ...) » , j’ai entendu l’effroyable nouvelle. J’ai eu de la peine pour ta « lolita » , que tu as rencontré six mois plus tôt. « Là-bas » , en Lituanie, ton geste de folie t’a plongé dans le « fleuve » des horreurs des faits divers. « La chaleu »r de ce mois d’août se marie mal avec la froideur des médias qui assaillent ta vie privée. Tes pensées vont « à ton étoile » disparue à cause de sentiments trop forts. Tu souhaiterais « toujours être ailleurs », avant cette tragédie. Tu nous l’a prouvé sur le banc de ce tribunal, où tête baissée, tu demandais pardon à la famille de Marie. Tu donnerais « tout l’or » du monde pour la retrouver. Ici ou ailleurs. « Ici Paris ! » Je t’écris ces quelques lignes. « Où veux-tu qu’je r’garde » maintenant que ton écriture ne sera plus. Je ne lis plus que les dernières news te concernant. Seront- elles « pyromanes » de mes dernières désillusions ? Je sais. je me pose pleins de questions. Comme tu t’en poses dans ce nord que tu souhaites fuir « à la longue ».
Tu as fauté. Tu veux payer. Tu dois payer. Etre intègre juqu’au bout. Pour certain(e)s, « la fin de siècle » est maintenant. « Le vent nous portera » vers tes idéaux.
Voir en ligne : Le Petit Observateur
5 septembre 2003, 16:47, par chris93
Tu nous l’a prouvé sur le banc de ce tribunal, où tête baissée, tu demandais pardon à la famille de « Sweet Mary ».
24 novembre 2003, 15:43
Jusqu’au bout... Cantat nous fait réfléchir....hummm, le meilleur de l’histoire, ce serait :
« On se relève de ça ? On se relève de tout meme des chutes sans fond. Nous avons su monter nous avons su descendre, nous pouvons arreter et nous pouvons reprendre »
L’Europe_ Cantat !
1er août 2003, 16:22
Misérable Cantat,
Ne baisse pas les bras ni la plume : écris, crache ton poison.
Cette histoire pue la tragédie racinienne.
Phèdre, apprenant la mort d’Hippolyte, a ce vers très moche : « J’ai voulu, devant vous, exposant mes remords / Par un chemin plus lent descendre chez les morts ». Et puis elle se suicide. Rideau.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans une pièce de Racine, les hommes doivent aux autres hommes leur revanche sur le destin.
Condoléances à la famille et aux proches de Marie Trintignant, je pense à vous.
gael
1er août 2003, 22:37, par soif
Je ne peux que vous conseillez de lire « Y a nos hématomes crochus qui nous sauvent » sur le blog de Fleur. http://www.fleur.net/newdesign/me/
:(
4 août 2003, 17:30, par michel de Lisbonne
je suis au courant pour Marie Trintignant et B.Quantat ,c’est très regrétable mais n’oubliez pas ceux qui s’en frottent les main pour discréditer les anti-mondialistes ,josé bové et co dont B.Quantat etait un farouche sympathisant , il aimait pas les medias non plus et aujourd’hui tous ces crevars de la télé se servent du cadavre de cette pauvre Marie Trintignant pour lui régler son compte.
constatez le
5 août 2003, 18:46, par Fabrice
Une conclusion d’un article du Grain de sable à propos de cette affaire
Cela ne sert à rien de combattre la violence si nous ne commençons pas à l’éliminer en nous-même. Il est plus important de secréter dans notre quotidien une conduite basée sur la non-violence « Mettre en conformité le dehors à partir du dedans » afin d’ apporter une contribution dans la construction de la paix en soi… et parmi nos semblables.
Voir en ligne : Le grain de sable
6 août 2003, 10:37, par pierre elelou
c’était écrit, chanté, clamé nul ne peut en être etonné les médias s’en glausent, honte à eux mais si les médias étaient crédibles, serions nous en là ? danse sur le feu, marie nous t’accompagnons dans l’ombre, bertrand gloire à ceux qui en ont mal, votre amour n’est autre que romantique faut-il dès lors tuer le romantisme ? j’ai entendu ce matin au bistrot : personne m’empechera de taper ma femme et ma fille, meme les chanteurs de rock le font ; ben voui, et meme les cures violent et les flics tabassent, donnons nous en a coeur joie !!!
11 août 2003, 11:23, par LA MORT
Merci d’avoir aussi une pensée à toutes ces femmes et tous ces hommes qui meurent chaque jour dans l’ignorance la plus totale. Victimes de violences de toutes sortes.
13 août 2003, 19:55
bêêêêhh... Il n’est plus nécessaire de paraître humains ...Voilà Depardieu victime d’une maladie nocosomiale et la Nation crie haut et fort se dresse derrière lui pour crier vengeance ... Bové enbastillé & la même nation hurle aux conditions de détention ... Cantat qui bastonne sa moitié et les sans culottes marchent à Versailles...Heureusement arrive la canicule ... Dans ce manège et à ce train , qui dans 40 jours s’en souviendra ... Nous consommons les faits divers , les drames , les bonheurs que les médias décide... Cessons de feindre l’attendrissement ...et Place à la rédaction citoyenne ...
ha
16 septembre 2003, 16:02, par une âme en peine
Ben tiens pas que les prolos les bofs les fachos qui tapent leur nana à mort.. on suppose toujours que le type qui lève la main sur sa moitié est un névrozé aviné et brutal.. et bien non derrière cette violence il y a souvent une belle histoire d’amour passionnelle et passionnante... les hommes qui abattent leur poingt peuvent être étonament doux dans la vie, séduisants, charismatiques et inteligents. L’homme que j’aime est capable de cette violence. Il me l’a prouvé parfois, rarement mais très brutalement.L’homme que j’aime n’est pas Bertrand mais l’homme que j’aime est aussi un beau grand mec un peu rebelle, doux et sensible.. moi je suis certaine que Cantat a frappé Marie avec cette même rage déséspérée qui surgit à l’improviste.. un jour je vais te quitter mon ange mais pour l’instant je savoure encore ces instants de bonheurs qu’ils nous restent et qui se feront de plus en plus rare.. puisse l’avenir me préserver du même sort que Marie ...
18 mars 2004, 00:43, par Celle qu’on croyait forte
Mon premier amour, mon plus bel amour, un jour m’a sautée dessus : à la gorge, par surprise...jalousie...un soir ordinaire, de ces soirs de bonheur...où tout s’inverse. Il a serré. J’étouffais. Il a desserré...un peu...pressant juste assez pour me faire mal, en me laissant un filet d’air... J’ai soufflé comme un désespoir : « Et bien vas-y tue-moi ! »...fière et terriblement terrorisée. Il a resseré l’étreinte. Ses mains qui m’avaient tout appris de l’amour, m’étranglaient...Je me souviens de ce froid de la sueur qui m’a glacé les os, à ce moment là. La peur panique, vrillée aux tripes. Celle, non pas de l’aimée, mais de la proie. De la biche aux abois. Je ne pouvais pas me défendre. Le rapport de force était inégal. La toux entravée ne pouvait m’aider. J’avais mal. C’est l’eau qui m’a sauvée...les larmes, piquantes qui ont dévalé...calmant la pression de ses doigts. Il est sorti de la pièce. Je suis restée, prostrée, silencieuse, n’osant plus bouger...au sol, contre la baignoir...et couverte de ce seul peignoir, sans armure, les cheveux mouillés...J’avais peur qu’il revienne. J’avais peur de bouger. J’avais peur de mourir. J’ai perdu connaissance. Il est resté dans l’appartement...Le lendemain, quand je suis revenue à moi...il est venu vers moi. Il a pleuré. J’ai pleuré avec lui. Nous avions ensemble un bébé. J’ai pardonné. J’ai porté ma souffrance et pull col-roulé en plein été pendant une semaine...massant mon cou à l’arnican... Il avait dit : « plus jamais ». Deux ans plus tard, j’allais bosser, souriante face aux regards des autres, le chemisier à manche longue, camouflant les bleus, les griffures...l’arnican toujours, comme crème de nuit...et la peur de rentrer le soir... Et tout le monde vous le dira : lui aussi, c’est un homme « doux », un idéaliste, un tendre, un humaniste et je suis l’amour de sa vie...
Aurais-je autant souffert s’il avait été vu comme une brute avinée ? Non, car j’aurais pu le dire autour de moi. Son image idyllique m’ont emmurée dans le silence, tout comme la honte, l’humiliation, la blessure jamais refermée de s’être tant aimé et d’avoir pu en arriver là. Ce jour-là, en moi, il a tué...et même si j’ai survécu. Je suis morte à la confiance infaillible que j’avais dans la vie. Ce jour-là, j’ai regretté d’avoir donné la vie, d’avoir cru à l’amour. J’ai su qu’il avait fait de moi sa chose, pas même un être humain...un être aussi fragile qu’un moineau dont il pourrait rompre les os, briser le cou, à l’envi. Il m’a volé ma liberté, ma jeunesse et ma joie de vivre. Depuis j’essaie d’échapper sans succès à cet enfer ambigu.
6 septembre 2004, 14:37, par johanna
Bonjour à toi, je viens de lire ton histoire, elle me ressemble... Si tu as besoin d’une écoute, d’une amie ou d’une aide, tu peux m’écrire et je serais là. Courage à toi, tout n’est pas perdu, parole d’ex femme « battue »...
24 mars 2004, 22:06
Voici un test simple à faire de soi à soi...33 questions sur la domination/soumission...qui peut marcher dans tous les sens homme/femme femme/homme homme/homme femme/femme...
Pour savoir où l’on en est de la violence dans le couple.
Moi, j’ai 23 oui, 10 non...je crois que c’est clair mais que faire...là est l’ultime question, qui se pose à tous ceux/celles qui ont connu cela.
Voir en ligne : Violence : en germe ou avérée ? Faire le point pour soi-même.
21 novembre 2004, 01:13, par bruno treboit
Aujourd’hui, t’es malheureux, nous aussi, je t’ai vu et rencontré.... et plurer...putain quel mec et putain quel groupe !!! Tous aussi gentils les uns comme les autres et ....merde... ce tragique.... mais quand ??? ne vous éteignez pas..., bertrand sera bientôt là, je pense aux autres(du groupe), vous les après TRUST à votre manière... ON est des milliers à ne pas t’ou.. à ne pas vous oublier N.D, à très vite !!! Bruno
28 novembre 2004, 21:06, par No
OK
Ben tout ce que je vuex dire snas avoir lu (en totalité) vos texte c que moi meme ayant fais de la prison c dur. Mais pour moi bertrand c un mec libre, un créateur. Je n’excuse en rien son acte envers une femme. MAis quoi qu’il en soit. je l’ai rencontré en boite. Au tigre a Reims. Apres un concert fabuleux au Cirque et ce un mec bien ou ct une mec bien. j’m’en fou en fait car il m’a apporté tant de beauté tant de révolte meme si je ne lui pardonne pas je l’aime et c important l’amour. C pas facile c jamais évident mais l’amour reste. Et meme si l’obsession du drame guettera toujours. T un mec bien . le cacho c dur, oubli le bruit des clefs oubli le maton, on est la plein. Et tu as fais de nous ce que nous sommes enfin tu y a contribué. A bientot j’espére. Résiste A bientot