Comment qualifierais-tu tes rapports avec le Front National ? Et depuis quand travailles-tu avec et sur eux ?
La première fois que j’ai écrit un article avec le mot FN dans le titre, c’était en 2010. A l’époque, j’étais étudiant au Cuej, l’école de journalisme de Strasbourg, J’avais choisi de faire le portrait de Julia Abraham, une jeune militante alsacienne qui se présentait sous les couleurs du FN aux élections cantonales de 2011. J’étais curieux de connaître les motivations de cette jeune lycéenne dont le style ne collait pas avec l’image que j’avais de l’extrême droite et du FN.
C’est en juin 2012 que j’ai commencé à travailler sur ce parti de façon assidue. A l’époque, on m’a proposé de suivre pour Marianne l’élection législative entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. C’était la première fois que j’avais l’opportunité d’observer Marine Le Pen en campagne électorale. L’euphorie qu’elle suscitait sur son passage était impressionnante !
C’est aussi à cette occasion que j’ai rencontré Steeve Briois et Bruno Bilde, les deux hommes qui constituaient alors sa garde rapprochée au niveau local. Le tandem m’a accueilli à bras ouverts, a joué à fond la carte de la séduction, me distillant confidences de campagne et bons mots pour nourrir mes articles. Mais, très vite, nos relations se sont détériorées. La faute à des articles qui ne correspondaient pas, semble-t-il, à ce qu’ils attendaient de moi. Quand je les croisais en ville, ils faisaient mine de ne pas me voir ou me tournaient le dos. C’était plutôt amusant.
Je dirais que mes rapports avec les responsables du Front national sont à l’image de ceux que j’ai entretenu avec Briois et Bilde il y a cinq ans : cordiaux dans un premier temps, avant de devenir franchement glacials.
Quelles furent tes motivations pour te consacrer au FN ?
Mon éveil politique est né avec le 21 avril 2002, j’avais 16 ans. Comme beaucoup de gens autour de moi, j’ai manifesté contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. C’est à partir de cet événement que j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire de l’extrême droite en France. J’avais envie de mieux connaître le Front national, de me faire ma faire ma propre idée sur ses combats et ceux qui les font vivre. C’est cela qui m’a poussé à contacter Julia Abraham lorsque j’étais en école de journalisme, puis à sauter sur l’opportunité d’aller à Hénin-Beaumont.
Comment as-tu travaillé pour « Marine est au courant de tout » ? Qu’est-ce qui t’intéressait au premier plan ?
Lorsque Marine Turchi m’a proposé d’écrire ce livre avec elle, cela faisait un moment déjà que nous partagions un intérêt commun pour le système financier mis en place par la présidente du FN et ses amis, en tête desquels on trouve Frédéric Chatillon, prestataire vedette du FN depuis 2011. Il ne m’a donc pas fallu beaucoup de temps avant d’accepter de joindre mes efforts aux siens.
Le projet consistait à prendre l’argent comme fil rouge. Ce qui présentait comme intérêt de pouvoir retracer l’histoire du FN et des Le Pen, qui sont indissociables des histoires de fric, tout en racontant les affaires judiciaires qui minent le parti. Le tout en évitant soigneusement de tomber dans le commentaire politique ou le portrait psychologisant de Marine Le Pen.
Ce travail nous donnait aussi l’occasion d’unir nos forces pour apporter de nouveaux éléments d’information sur la façon dont le FN se finance ; sur les hommes qui gèrent ce financement, et veillent à son opacité ; sur le rôle joué par Marine Le Pen dans tout cela.
Durant les premiers mois d’enquête, nous faisions comme si nous écrivions un livre chacun de notre côté. L’avantage étant notamment que les frontistes m’accordaient plus facilement un rendez-vous qu’ils ne le faisaient pour Marine Turchi de Mediapart. C’est ainsi que j’ai obtenu deux entretiens avec Jean-Marie Le Pen alors qu’il se refusait obstinément à rencontrer ma consœur, coupable, selon lui, de faire un boulot d’auxiliaire de police…
Pour le reste, on a secoué le cocotier dans tous les sens !
Quels ont été les échos de ton livre au sein du FN et de ses affidés ?
Il semble que le livre ne soit pas passé inaperçu en interne. Les principaux cadres du FN savaient avant sa sortie que nous nous intéressions au parti sous l’angle financier.Ils savaient également que nous allions raconter l’ascension de la benjamine le Pen au sein de la « PME familiale » en racontant la façon dont elle avait mis la main sur le parti, et sur les clés du coffre.
Le livre avait été placé sous X par Flammarion, notre éditeur, c’est-à-dire qu’aucun exemplaire n’était censé circuler avant la sortie officielle le 16 mars. Mais deux jours avant la date de mise en rayon, nous avons été contactés sur des éléments précis du livre par des personnes citées. Cela signifiait que le bouquin circulait déjà dans le premier cercle de Marine Le Pen.
Quand il est sorti, nous avons eu quelques retours de frontistes qui saluaient notre travail. On sait aussi que Jean-Marie Le Pen l’a lu. Il aurait dit à des personnes de son entourage qu’il le trouvait très bien documenté. Dans l’entourage de Marine Le Pen, en revanche, ça a été le black out total.
La guerre des chapelles [au sein du FN] est l’une des raisons qui poussent les uns ou les autres à se confier.
Au cœur du FN, tu as tes sources. Quel intérêt pour elles de te parler ?
Le Front national fonctionne de façon pyramidale. C’est ce qui donne l’impression que le culte du chef et la discipline de parti sont plus présents et respectés au FN que dans d’autres formations politiques. Mais derrière cette cohésion de façade, plusieurs écoles de pensées, plusieurs clans, se font concurrence. Les catholiques traditionnalistes ne voient pas toujours d’un très bon œil les nationalistes révolutionnaires qui n’ont pas forcément grand chose à voir avec les nationaux républicains, qui sont souvent eux-mêmes en désaccord avec certaines positions défendues par les plus identitaires des militants frontistes. Cette guerre des chapelles est l’une des raisons qui poussent les uns ou les autres à se confier.
Il y a quelques jours, j’ai reçu un coup de fil d’un frontiste qui m’a appelé pour me donner des billes sur l’un de ses camarades. Si je ne connais pas la raison exacte qui l’a poussé à me mettre sur une possible piste d’enquête, j’ai une certitude : il n’appartient pas à la même chapelle que celui qu’il entend dégommer.
D’autres sources m’informent parce qu’elles ont été placardisées au sein de l’appareil, qu’elles sont en rupture de ban, ou qu’elles ne supportent plus la façon dont est géré le parti. D’une certaine façon, je leur permets de régler des comptes à peu de frais. Le tout est d’en être conscient.
Quelles sont les difficultés propres au FN qu’un enquêteur comme toi rencontre ?
Je dirais qu’il y en a deux : la dissimulation et la menace. La première est maniée avec virtuosité par Marine Le Pen et sa garde rapprochée dés qu’il est question de gros sous. Entre l’utilisation de prête-noms à la tête des sociétés qui travaillent avec le FN ou dans son giron, les changements d’actionnariats réguliers dans ces mêmes sociétés, l’usage de pseudonymes sur Internet et les réseaux sociaux ou les gros mensonges que peuvent servir ceux que tu confrontes à des faits pourtant recoupés, ce n’est pas toujours évident.
La seconde est brandie à la face des journalistes qui s’aventurent dans les arrières cuisines. Il peut s’agir de menace physique ou verbale, comme ce fut le cas pour Marine Turchi ou le journaliste du Monde Abel Mestre, à l’époque où il enquêtait sur l’entourage de Marine Le Pen. Mais le plus souvent, il s’agit de menace judiciaire.
Mardi dernier, Marine Turchi et moi-même avons été convoqué, chacun de notre côté, par la BRDP, rue du château des rentiers, suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée par Marine Le Pen. La présidente du FN nous poursuit pour des enquêtes publiées sur « Mediapart » et Marianne à propos des emplois fictifs de sa cheffe de cabinet et de son garde du corps au Parlement européen. Plutôt que de nous attaquer pour une présumée diffamation, Mme Le Pen a choisi de contourner le droit de la presse en nous attaquant pour une supposée violation du secret de l’enquête, du secret de l’instruction et publication d’acte de procédure judiciaire » et recel des dites infractions !
Marine Le Pen, avocate de formation, se fiche pas mal de la liberté d’informer. Elle souhaite avant tout nous empêcher de travailler, en essayant par le même occasion de débusquer nos sources.
Durant la campagne, le FN t’a interdit dans ses meetings. Comment cela s’est déroulé ?
Lorsqu’un journaliste souhaite assister à un meeting organisé par le FN, il doit envoyer un mail au Monsieur accréditation du parti, à savoir Alex Frederiksen. Je lui ai donc écrit un mail pour obtenir ladite accréditation quelques jours avant la soirée électorale du 1er tour organisée le 23 avril. Deux jours auparavant, n’ayant pas eu de nouvelles de sa part, je l’appelle pour savoir ce qu’il en est. Il me dit qu’il n’y a aucun souci : « Si vous n’êtes pas déjà inscrit sur la liste, je rajoute votre nom ». La veille du jour J, il m’écrit sur mon mail : « Je vous informe que vous n’êtes pas accrédité pour la journée et soirée électorale à Hénin-Beaumont. » Je lui demande alors ce qui a changé en 24h. Question restée sans réponse. Je vais donc Hénin-Beaumont, comme prévu. Plusieurs centaines de journalistes sont présents pour couvrir l’événement organisé dans un gymnase de la ville. Je me présente comme tout le monde au contrôle d’identité. Un membre de la sécurité cherche mon nom dans l’épais cahier recensant les journalistes accrédités : il était barré au stylo avec la mention manuscrite « non accrédité ». Je vais voir M. Frederiksen pour avoir une explication.
« - Il y a trop de monde et pas assez de places, me dit-il.
- Seul mon nom a été rayé de la liste... Qui a fait ce choix ?
- Le directeur de campagne a vérifié la liste hier et a demandé à ce que soit retiré votre nom. Vous avez son numéro ? Vous n’avez qu’à l’appeler. »
J’appelle David Rachline pour avoir ses explications. Même réponse : « Pas assez de place. » » C’était évidemment faux, puisque je venais de voir un photographe passer le contrôle alors même qu’il n’avait pas été accrédité préalablement. J’ai demandé à M. Rachline s’il était conscient que cela revenait à censurer l’hebdomadaire Marianne. Ce à quoi il m’a répondu : « Je n’ai pas de leçon à recevoir de vous ! Vous n’aurez qu’à suivre la soirée sur BFM ».
Ce que je n’ai pas fait.
...Et un autre journaliste de Marianne n’a pas boycotté la soirée de second tour organisée par le parti, comme d’autres journaux l’ont fait, en guise de protestation. Tu as vécu ça comment ?
Je n’ai toujours pas compris ce choix.
Que réponds-tu aux critiques faites aux journalistes qui ont semblé découvrir, en cours de campagne, la vraie nature du FN ?
Qu’entends-tu par « vraie nature du FN » ? Si tu veux parler du fait que ce parti est toujours gangréné par des affairistes et que le parfum du racisme, de l’antisémitisme et du négationnisme embaume toujours les couloirs du Carré1, alors je dirais que les journalistes ne l’ont pas découvert en cours de campagne. Car les écrits sur le sujet existent. Ils sont le fruit du boulot de ceux qui suivent le FN au quotidien et qui n’ont jamais manqué de rappeler ces éléments quand ils avaient de quoi le faire.
Peut-être que les journalistes auxquels tu penses n’ont pas cru opportun de le rappeler avant par manque de temps, ou d’envie. Peut-être aussi, dans certains cas, par aveuglement.
La mise en sommeil de collectifs anti-FN telles que Ras l’Front, le Sclap, ou de médias militants comme Reflexes, a aussi contribué à ce que le FN gagne en respectabilité et parvienne à faire oublier quelques fondamentaux de son histoire.
Comment expliques-tu que la dédiabolisation, outil de communication, ait marché à plein ? Paresse des journalistes ? Lassitude du combat anti-FN ?
Pour Marine Le Pen, la « dédiabolisation », c’est le combat de sa vie politique. Il y a quinze ans déjà, elle s’était fait un point d’honneur à faire oublier les fondamentaux idéologiques du parti fondé par son père. A l’époque, celle qui commençait tout juste à se faire connaître dans l’opinion pilotait Générations Le Pen, une association créée en 1998 par son beau frère, Samuel Maréchal. « Le rôle que nous nous assignons, c’est de casser l’image diabolisée du Front national et de Jean-Marie Le Pen construite par nos adversaires, afin de permettre aux Français d’accord avec nos fondamentaux de nous rejoindre », expliquait Marine Le Pen dans l’hebdomadaire frontiste National Hebdo en octobre 2002.
A force de répéter que son parti n’est pas d’extrême droite et que les fachos et les adeptes du salut nazi n’ont pas leur place au sein du mouvement, Marine Le Pen a réussi à imposer ce refrain. Certes, une partie des militants au look trop voyant ou à l’attitude un peu trop « rebelle » ont été virés. Mais quand on gratte un peu sous le vernis de la « dédiabolisation », on se rend compte que ce n’est qu’un écran de fumée. Certains des nationalistes les plus radicaux sont d’ailleurs des amis de 25 Chatillon ou Axel Loustau.
Je dirais que la mise en sommeil de collectifs anti-FN telles que Ras l’Front, le Sclap, ou de médias militants comme Reflexes, a aussi contribué à ce que le FN gagne en respectabilité et parvienne à faire oublier quelques fondamentaux de son histoire. Certains de ceux qui ont participé au combat au sein de ces collectifs militants en ont marre. L’un d’eux, que j’ai croisé peu de temps avant le second tour de l’élection présidentielle, en était à se demander s’il ne fallait tout simplement pas que Marine Le Pen accède au pouvoir pour que les gens ouvrent les yeux…
A chaque fois que je demande à tes confrères pourquoi la télé est si atone, ils me répondent : « regardez donc Envoyé Spécial ». Sauf que, justement, il a été réalisé par toi et par Marine Turchi, tous deux de la presse écrite. Alors, oui ou non, la télé est en dessous de tout ?
Les enquêtes sur le FN sont rares à la télévision. Il y a eu le film « Violences d’extrême droite, le retour », diffusé en 2014 sur Canal+. Ou encore le documentaire de France 2 « Jeanne : micro parti, maxi-profits ? » diffusé au printemps 2015, qui avait le mérite de raconter pour la première fois à la télé l’affaire « Jeanne-Riwal » qui vaut aujourd’hui au FN et à neuf personnes physiques ou morales d’être renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris. Mais à ma connaissance, il n’y a pas eu autre chose. Ah si ! Le doc « Front national : l’œil de Moscou », en novembre 2015. Mais c’est tout.
Le problème, selon moi, c’est que les chaînes ou les boîtes de production manquent de journalistes spécialistes du Front national, ce qui me semble nécessaire pour raconter les arcanes du parti.
Pour notre documentaire « Front national : les hommes de l’ombre », nous avons travaillé avec quatre journalistes d’Envoyé spécial qui ne connaissaient pas du tout le sujet. Heureusement que se sont des journalistes de grande qualité et qu’ils ont assimilé très vite la masse d’information que nous leur avons donné. Autrement, nous n’aurions jamais réussi à sortir le film dans le temps imparti.
Le recours à des reconstitutions de témoignages (où l’on entendait un homme de dos dire des propos tenus par un autre, pour préserver son identité) n’est-il pas la limite du genre ?
Après avoir rendu le livre à notre éditeur, nous avons eu un contact avec Jean-Pierre Canet, le rédacteur en chef d’Envoyé spécial, qui souhaitait lancer un sujet sur le Front national. Cela tombait plutôt bien car nous avions pas mal de biscuit. Nous avions également des sources bien informées et des témoins de premier plan avec qui nous travaillions en toute confiance depuis plusieurs mois. Il n’y avait plus qu’à.
Durant le tournage, qui a duré un peu plus de 3 semaines, nous nous sommes heurté à un élément que nous avions négligé : la crainte que suscite la télévision. La plupart de ceux qui nous avaient parlé librement dans le cadre du livre étaient en effet beaucoup moins disposés à collaborer avec une émission telle qu’Envoyé spécial. Par manque de confiance, ou par peur d’être identifié. Car le communicant Frédéric Chatillon, l’élu régional Axel Loustau et le comptable Nicolas Crochet, les trois personnages au cœur de notre enquête, font peur à beaucoup de gens au FN et en dehors.
Il a donc fallu faire preuve de persuasion pour convaincre certains de nos témoins de s’exposer dans le film. L’une des garanties que nous pouvions leur apporter en terme de protection était effectivement le recours à des reconstitutions d’entretiens réalisés spécialement pour France 2.
La première concernait le témoignage d’un frontiste au Parlement européen qui expliquait comment le FN avait utilisé l’institution pour alimenter les caisses du parti et faire des économies. La seconde permettait de faire apparaître les confidences d’un ancien membre du clan de Frédéric Chatillon qui racontait les soirées nazies auxquelles il assistait du temps où il faisait partie de la bande. Evidemment, ce dernier témoignage a mis Chatillon hors de lui. « Manifestement désireux de gagner le concours de l’accusation la plus grave et la plus fausse portée contre moi, un faux témoin a cette fois-ci été requis, a-t-il écrit sur son profil Facebook, le 16 mars (date de diffusion du documentaire). Ce Monsieur ne montre pas son visage, dissimule sa voix et porte des accusations infâmes et invérifiables (...) Je les accuse d’avoir organisé de toutes pièces ce faux témoignage. » Qui peut vraiment croire que nous aurions pris le risque de bidonner cette séquence ? Pas même Frédéric Chatillon, qui, en réalité, paierait cher pour avoir l’identité de celui qui nous a parlé.
Selon toi, où se situe la faillite médiatique vis à vis du FN ?
Difficile à dire. Dans une certaine forme de complaisance pour les autres formations politiques et les abus de leurs dirigeants ?
Qu’est-ce qui te ferait arrêter de travailler sur le FN ?
Sa disparition.
Dernier point, je me rends compte que la plupart des journalistes de presse écrite spécialisés FN ont moins de 35 ans. Qu’est-ce qui explique cette tendance ? Où sont passés les journalistes « historiques » ?
Cela ne me paraît pas aberrant que les journalistes qui documentaient le FN dans les années 90-2000 ne soient plus en première ligne. Au contraire. Cela favorise le renouvellement, comme on dit en macronie !
Ce renouvellement s’explique peut-être par le fait que certains journalistes « historiques » ont tout simplement changé d’air, soit en prenant des postes à responsabilités dans des médias, soit en délaissant le FN pour d’autres sujets d’investigation. Mais, encore une fois, cette tendance me paraît plutôt positive, d’autant que les bataillons FN se renouvellent également à vitesse grand V...
1Surnom du siège national du FN, NDLR