Dans son rapport 2020, rendu public ce matin, l’IGPN fait un focus sur les Gilets Jaunes : sur 456 enquêtes judiciaires suite à des plaintes pour violences policières (déposées en 2018/2019/2020), 70% ont été classées sans suite : 70% pour absence d’infraction, 30% pour cause d’auteur policier non-identifié.


Rappelons que dans l’affaire du Burger King (Paris, 1/12/18), pour ne prendre que celle-ci, c’est un juge indépendant qui avait contraint l’IGPN à retrouver les CRS, que l’institution ne parvenait pas à identifier pendant de longs mois.
A propos du #LBD, l’IGPN claironne qu’en 2020 « les déclarations d’emploi du « 40×46 » diminuent de 15 %». Mais les chiffres restent hauts. Très hauts. Plus hauts que dans n’importe quel pays européen.

Pour la première fois de son histoire (sauf erreur), l’#IGPN dresse le bilan noir sur blanc des morts en opération de police. Si le préambule explique qu’il s’agirait de faire taire les critiques, on ne peut que saluer que le contrôle citoyen sur l’institution commence à porter ses fruits.



A noter tout de même que dans le genre « manquant de rigueur », pour reprendre la prose du rapport, l’#IGPN se pose un peu là concernant certaines morts. #CédricChouviat
Ainsi, comme le note Anne-Sophie Simpère (Amnesty France) : « Parmi les décès 2020 : #CédricChouviat, en mentionnant qu’il se serait « rebellé », mais sans parler de clé d’étranglement, ni de plaquage ventral, ni de ses cris « j’étouffe » (sept fois). Ce défaut d’information alimente les interrogations sur la partialité de l’#IGPN... »
Enfin, notons que dans son éditorial, la cheffe de #IGPN, Brigitte Jullien cite... Jimmy Carter (« Nous devons accepter le changement, mais conserver nos principes ») pour mieux faire comprendre qu’elle refuse toute réforme de son institution qu’elle juge « critiquée injustement ».
