« La Nuit, projet fou d’un Net éclairé et nocturne

Par David Dufresne, 26 octobre 2013 | 814 Lectures

On avait 20 ans. Avec mon pote Yannick Bourg, et tant d’autres, On faisait la Nuit, pages Culture d’un quotidien fou, appelé Le Jour. La Nuit revient.

Go, Perrot, Go !

La Nuit a une histoire. C’était le nom que nous avions donné aux pages Culture du quotidien Le Jour, dont j’étais un des fondateurs, en 1993. Ce fut une belle aventure, lancée, comme celle-ci, avec plus d’enthousiasme que de moyens financiers. Elle n’a pas été loin de réussir : Le Jour avait trouvé ses lecteurs, un quart du lectorat de Libération à Paris. Assez pour paraître tous les jours quelques mois sans un sou d’avance en trésorerie, ce qui est un exploit encore inégalé dans le monde de la presse. Mais il est mort sous le poids du papier. Trop cher à la fin pour nous, Le Jour n’a pu faire face à ses traites d’imprimerie. D’où cette double idée d’aujourd’hui : embrasser le digital, c’est à dire l’aimer sans retenue, pas « passer au digital », et faire une levée de fonds d’avance pour un an d’existence en appelant au crowdfunding pour son lancement. J’ai ensuite créé un site internet : Nirvanet, pour pouvoir continuer à donner une expression à ce qui passait à l’époque sous le radar des média. Personne ne parlait alors des hackers, du digital, de la techno, du réseau et de ses enjeux. Surnommé par Libération « le paradis cyberculturel », Nirvanet fut un succès. Nous avons pu ouvrir le Cyberthéâtre à Bruxelles. Une salle immense où nous produisions nos programmes live, webcastés sur Nirvanet. Ces deux dernières années, après quinze ans en Inde, j’ai rejoint en revenant en Europe l’équipe de L’Impossible, avec Michel Butel. J’en anime encore la page Facebook. Ce projet de faire de La Nuit à la fois un magazine digital de qualité et un site sans pareil a donc ses racines dans ces deux mondes que tout le monde oppose à tort : la presse et l’internet, alors qu’ils sont faits l’un pour l’autre, aux seules conditions que la presse arrête de penser, vivre, se faire papier, et que l’internet cesse de signifier tout gratuit, modèle qui transforme inévitablement tous les journaux en prospectus publicitaires, et achèvera de les ruiner. Christian Perrot

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