Ce n’est pas une surprise. C’est une brique dans la gueule. Ce n’est pas un come-back. C’est un back to the future. Il ne manquait plus que lui. Guillermito est de retour, lui aussi. En faisant son blog, lui aussi. Il a ses mots, Guillermito : « Donc voilà. J’ai installé un logiciel pour faire du blog. Mais c’est juste pour voir, hein. Que l’on n’aille pas raconter que je suis la mode tel un mouton appeuré qui rejoint le troupeau, que j’essaie de faire jeune, ou que je participe à l’homogénéisation graphique du web quand tous les sites personnels ressemblent à Slashdot, sur trois colonnes avec posts et commentaires. Pas du tout. Je reste un vieux con, un vrai, toujours prêt à expliquer le sens de la vie aux jeunes d’un ton désabusé, ce qui par ailleurs plait énormément aux filles. Mon blog, c’est juste un orteil que je trempe délicatement dans une eau dont j’ai oublié la température. Ca n’est qu’un outil. Mais l’outil change-t-il la façon d’écrire ? La facilité pour publier une phrase d’un clic de souris induit-elle une certaine futilité ? »
Voila. C’est une drôle d’époque. Quelques net-dynosaures qui se défossilisent au même moment, sans s’être concertés. Il y a Laz, il y a Jean-Pierre Cybérie, il y a quelques gars de Transfert, on murmure qu’Arno* s’appreterait à se relancer. Est-ce l’époque ? Est-ce la guerre ? Sont-ce les outils ? Je ne sais. Je l’ignore. Mais j’aime bien ce printemps là. Guillermito, merci.
(merci aussi pour cette sentence-là : « De toute façon, on s’en fout. Un peu de futilité ne me fera pas de mal. »)