Maisons de disques & P2P. L’aveu.

Par David Dufresne, 1er juillet 2004 | 96 Lectures

Dans Libé, ce jour, à propos de vingt premières plaintes déposées en France contre vingt téléchargeurs : « Ces dépôts de plaintes à l’aveugle posent d’ailleurs un cas de conscience aux producteurs : « On a déjà une sale image, alors on voudrait éviter la petite fille de 12 ans avec un père RMiste », glisse un cadre de l’industrie du disque, rappelant que la première des 3 429 personnes visées par des plaintes similaires déposées aux Etats-Unis était une adolescente de 12 ans qui vivait seule avec sa mère dans un logement social. Les producteurs français ont donc écarté les internautes adeptes de musique en vogue chez les jeunes adolescents comme Lorie. ».

Voici l’aveu : soit les majors considèrent, avec raison, que Lorie n’a que peu de valeur (du moins zéro valeur marchande), et nous serons d’accord, mais il leur faudra aller plus loin, et réconnaître l’évidence, le métier se perd, plus possible de vendre de la lessive à des gens qui souhaitent du son ; soit les majors considèrent qu’il y a des artistes téléchargeables et d’autres non, et leur raisonnement s’écroule aussi sec (la loi est la même pour tous, dit le Code ; et tous les mauvais gouts sont dans la nature, dit l’adage) ; soit les majors ont acces non seulement aux numéros d’IP mais aussi aux fichiers téléchargés eux-mêmes, et là bonjour la possible complicité ; soit les majors ne sont pas au bout de leur peine ; soit, enfin, les syndicats de producteurs (vendeurs de musique) qui ont déposé ces plaintes ont oublié de lire la prose des syndicats de musiciens eux-mêmes.

Pendant ce temps, « Télécharger c’est voler », tube de mon quartier. Le Vieux Thorax, sa vie, son oeuvre, ici même dans quelques jours.

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