C’est un petit CD de six chansons. C’est un livret de Wozniak. «Si Bérie M’était Contéee», ça s’appelle. Manu Chao a changé de voix, comme nous tous. Il susurre de plus en plus, il ne chante plus, il devient Brel barré («La Valse a sale temps»). Et toi, tu fais quoi? Tu chantes faux dans un monde injuste, comme toujours, comme avant. Même plus...
Envie d’empoigner une guitare, comme s’il fallait avoir veilli? Qui sait?
C’est «La Valse a sale temps des enfants du Paradis / C’est la vie / C’est la valse a sale temps que danse madame Satan». C’est Manu Chao, miroir fêlé de nos années passées. Sa voix frêle, cette voix jolie grêle joli grain, qui se durcit, qui ralentit, qui se cambre, se cabre, c’est toi, dos tordu, épaules voutées, dernier jour, dernier concert, c’est reparti. «Si Bérie c’est mon tour». Merci Manu.
Sinon, Russ Meyer est mort.