L’homme se tient face à nous, quelque part dans l’Ouest de la France. Il tend la main. Sa cravate est d’un noir mat étrange ; son pantalon aussi. Un noir mat d’enterrement. La poignée de main est franche ; le sourire large. L’homme se présente : il est « assistant funéraire pour manger » et journaliste « pour rigoler ».
Croc-Mort et journaliste.
Vision d’avenir ? Vision d’un métier qui s’auto-détruit ? Au même moment, à Paris, au SarkoShow du PalaisOmniSport de Bercy, ils sont 370 journalistes, dit-on. Il y a dans ces concentrations de journalistes quelque chose de profondément mortel.
L’homme rit de plus belle. Et on rit avec. Rire avec la mort, c’est si doux. Vas-y, mon vieux, prends la photo.