Trés belle rencontre avec ce visionnaire du documentaire, signée du Blog Documentaire. Ou comment le « Docmedia » peut/va/doit/devrait changer le monde.
Extraits :
Les yeux résolument tournés vers l’avenir, Peter Wintonick regrette un part de « l’héritage » du documentaire, qui joue aujourd’hui sans doute contre lui… Dans son viseur, cette ambition de vouloir absolument « éduquer ou apprendre quelque chose aux spectateurs ». Cessons de voir le documentaire comme un « message lancé par un messager »… Fuyons l’agitprop et les dogmes. Oublions ce mythe de l’auteur tout puissant et du « cinéaste éclairé levant son doigt divin en direction d’un public considéré [à tord, bien sûr] comme ignorant ou stupide ».
Imaginer un autre système débarrassé du capital pour réinventer le monde ? « Ce sont des problèmes que les auteurs de docmedia doivent tenter de résoudre. C’est un défi pour le futur. Pourquoi réalisons-nous telle ou telle chose ? Avec quelle motivation ? Le plaisir est un élément, mais le but et la mission de tout documentaire, quelque soit sa forme, c’est de changer le monde ». Plus loin : « Illuminer les écrans, ça ne consiste pas à divertir et à hypnotiser les gens ».
Un nouveau problème émerge alors : la dépendance à la technologie. Sans le savoir ou presque, nous sommes tributaires de softwares, et soumis à des algorythmes. Dès lors, « hacker le système est sans doute la chose la plus créative et la plus progressive qu’on pourrait faire. Créer des applications documentaires, démocratiser les outils… Violer la loi pour changer les règles et le monde, avec le documentaire ».