Quelle farce ! En 2015, même le plus technophile des niais de l’âge digital ne peut décemment accorder quelque crédit aux promesses paradisiaques des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) et de leurs émules en culottes de start-up.
L’affaire semble classée, et La Revue du Cube renvoyée à ses chères études numériques. Et pourtant non. Car une ritournelle ne cesse de musiquer dans nos esprits, même les plus sceptiques. Et si l’addition de deux termes en pratique « négatifs », comme « révolution » et « positive », était susceptible d’aboutir à un résultat « positif » ? Et si l’on prenait cette « révolution positive » comme l’opportunité pour nos sociétés de muter sans violence de la destruction hypercapitaliste de la Terre et des âmes à une société post-capitaliste reposant sur le partage et le faire ensemble ? Et si l’enjeu était moins d’avaler a priori la pilule de la « révolution positive », par nature indigeste dès lors qu’elle est consommée aveuglément, que d’agir a posteriori pour qu’il y ait quelque chance que se concrétise peu à peu le rêve d’un futur meilleur ?