Selon lui [le commandement départemental de la gendarmerie, Sébastien Jaudon], les gendarmes n’avaient pas d’autre choix que d’employer la force et cela sans sommations, ainsi que le permet le code de sécurité intérieure si et seulement si « des violences ou voies de fait sont exercées contre [les forces de l’ordre] » ou si « elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu’[elles] occupent ».
« En règle générale, on évite d’intervenir la nuit, surtout sur des jeunes souvent alcoolisés, commente auprès de Mediapart un haut gradé de la gendarmerie. Le plus souvent, on attend la fin des rave parties pour verbaliser les participants. »
Consterné, il explique que ce genre d’opération doit être « décidé en cas d’enjeu majeur, de menaces graves sur des sites sensibles », comme une centrale nucléaire ou un ministère par exemple, « contre des personnes représentant un danger ». Mais là, « cette intervention apparaît démesurée. Où est le discernement ? Il faut s’interroger sur les ordres donnés par le préfet et la pression politique exercée ».
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