
La renaissance de Transfert.net bruissait de toute part. Un referrer de plus aujourd’hui a été formel. Transfert.net est à nouveau en ligne depuis aujourd’hui ! Voici ce que l’on peut lire sur le site (attention, certains noms cités plus loin nous ramènent loin en arrière - content de vous savoir toujours là les gars...) :
"Transfert est une agence de presse en ligne indépendante et associative. Elle constitue une évolution de Transfert, site d’information et magazine papier disparus à l’été 2002. Après quelques mois de pause, plusieurs membres de l’équipe ont décidé de lancer ce nouveau projet, par le biais de l’association Transfert2, qui a racheté le titre et les archives. Chacun peut soutenir l’action de Transfert en adhérant à l’association.
QUI ? Transfert fut, jusqu’en mai 2002, l’un des principaux médias francophones consacrés à l’impact des nouvelles technologies. Considéré par le Monde comme « l’un des meilleurs magazines français sur internet », Transfert.net a été racheté par l’association Transfert2 quelques mois après sa disparition. Fondée par Valentin Lacambre, Laurent Chemla et Gregory Fabre, cette association a décidé de relancer l’activité de Transfert.net sous la forme d’une agence de presse en ligne. La rédaction est composée d’anciens journalistes de Transfert, qui contrôlent la ligne éditoriale du projet (plus de détails ici).

QUOI ? Nos vies sont de plus en plus régies par les nouvelles technologies, dont l’influence se fait sentir d’un point de vue tant scientifique et économique que politique, social et culturel. Alors que la profession de journaliste internet est sinistrée et que la quasi- totalité des rubriques « multimédia » ont disparu des journaux, nous pensons que l’internet ne se résume pas au consumérisme des pages « high tech ». Au contraire, le sujet mérite, selon nous, un traitement journalistique de toutes ses implications. L’internet et les nouveaux réseaux révolutionnent la notion d’accès à l’information. Nombre de professionnels des médias semblent désorientés par la profusion de données disponibles. Le fil d’info de Transfert.net veut être un outil pour percevoir et comprendre toute la richesse du Net. Il apporte au débat public des sujets et questions émanant des réseaux qui, faute de relais et de validation journalistiques, peinent à être entendus.
COMMENT ? (...) Aujourd’hui, nous faisons le pari que vous êtes prêts à faire vivre le projet. Nous avons fait le choix de n’accepter aucune publicité, pour renforcer notre indépendance éditoriale. Notre service est ouvert aux professionnels sur abonnement. L’offre comprend l’accès au fil d’information et à une palette d’outils de recherche et de veille développés par Transfert. Pour les entreprises, les associations et les institutions, l’abonnement comprend en outre le droit de republication du fil quotidien sur tout support. Les particuliers peuvent lire gratuitement une partie des informations produites chaque jour. Ils peuvent aussi adhérer à l’association Transfert2, afin de contribuer à asseoir notre indépendance éditoriale. Depuis les débuts de Transfert en 1998, vous avez été nombreux à nous témoigner votre attachement à ce titre. Nous espérons que vous nous suivrez dans cette nouvelle aventure."
Bravo pour votre retour - vraiment.
Messages
8 avril 2003, 22:05
Je me réjouis de cette ré-ouverture, d’autant plus que les noms qui participe à l’aventure sont prestigieux (valentin lacambre, laurent chemla).
Mais 15 € par mois pour le service, cela fait cher.
8 avril 2003, 23:19, par davduf
En effet, 15 euros, ce n’est pas rien. Mais l’information agencée, recoupée, non plus, ce n’est pas rien...
Toujours le même dilemme. Toujours les mêmes problèmes pour le « web indépendant »...
Comment faire tourner la machine ? Comment ne pas (se) heurter à cette fracture : payant/gratuit, etc... Une fracture d’ailleurs de plus en plus terrible : au fil des années, bien des sources gratuites d’informations/expertises/reflexions de trés haute tenue sont apparues. Ce qui renforce l’idée, dans les habitudes, que gratuité ne rime absolument plus avec médiocrité. Du coup, dès que l’idée de faire payer apparait, bien des gens fuient...
La nouvelle équipe de Transfert a choisi de refuser la publicité - ce qui est une bien courageuse décision (encore que, on a pu voir par le passé des médias acceptant la pub sans pour autant être corrompus... la question est plutôt de la « part » de la pub dans les recettes, mais ceci est une autre histoire). Quoiqu’il en soit, il faut donc pour Transerft trouver d’autres modes de financement...
Mais il y a fort à parier que Laurent, Valentin, et les autres ont dû réfléchir à tout ça...
Pour ma part, je viens d’essayer l’abonnement gratuit (15 jours) - en vain. Impossible de me connecter pour avoir un accès complet (un probleme de Mac ?). D’autres ont-ils essayé ?
8 avril 2003, 23:58, par jmm
le premier transfert servait souvent d’« agence de presse » à des « professionnels de l’information », mais n’était pas payée en retour, le nouveau transfert compte l’être, tout simplement.
le prix correspond +- à celui d’un quotidien, et donne aussi accès à plusieurs outils à même de faciliter la tâche des pros de l’info (on les a développé pour les journalistes de Transfert, c’est dire).
par ailleurs, transfert est une association auquel il est possible d’adhérer (15 euros/an), en vue d’accéder à toutes les infos (sinon, l’accès est limité, effectivement).
& on a enfin pu remettre en ligne les archives, nos articles... : on les avait perdu, on sait désormais qu’elles ne disparaitront -a priori- plus : les journalistes sont majoritaires dans l’association.
jmm (@transfert.net)
Voir en ligne : cf Soutenez Transfert.net (l’association)
9 avril 2003, 01:11, par davduf
Hey... Jean Marc !
Content de te « voir » ici...
Pour mes problèmes de connection, c’est réglé... j’ai dû aller trop vite... En tout cas, quel régal une fois abonné ! Du bon gros travail.
Bon courage à vous tous - vraiment. Et tenez nous au courant ,-)
Amitiés, D.
9 avril 2003, 12:27
Ok, je ne demande qu’à adhérer à l’association, mais avant j’aimerais savoir quels sont ses statuts et son réglement.
De plus, Transfert est une association, mais qui offre des services payants. Pourquoi ne pas avoir créer une entreprise, ou une coopérative, ou encore une entreprise « démocratique » à la Easter-eggs ? Je suppose que les personnes derrières transfert se sont déjà posées toute ces questions. Je pense que ce serait une bonne idée d’exposer les raisons de leur choix. Cela donnera plus d’impact à la réouverture du site.
12 avril 2003, 23:07
Notre objectif n’est pas le profit, ça va mieux en le disant
Par ailleurs, la forme associative répond à plusieurs autres objectifs :
. empêcher toute prise de contrôle d’un investisseur/« partenaire » : c’est ainsi que Transfert 1ere période périt
. permettre aux journalistes de garantir l’indépendance de Transfert (nous sommes majoritaires au CA)
. permettre aux lecteurs de témoigner leur soutien à Transfert, ce qu’une SA(RL) ne permet guère
Pour info, les seuls personnes rémunérées à Transfert sont ses journalistes : point de « commercial » ni de « secrétaire »
Le volet technique est ainsi assuré bénévolement, manière de dire que , à la manière de ce qui se trame sur la majeure partie du web, la « liberté d’expression » ne dépend pas que de l’argent
De là à tenter un nouveau modèle, tant pour le journalisme que pour l’internet, il n’y a qu’un pas...
Les statuts sont par ailleurs disponibles via le formulaire d’abonnement à l’association, lui-même accessible via la page de présentation de l’association, qui indique :
Ce statut associatif renforce l’indépendance de notre agence de presse, qui ne connait aucune pression de la part d’actionnaires. Notre site ne contient aucune publicité. Nous choisissons, décryptons et transmettons l’information librement, sans pression de la part d’annonceurs. Notre but : proposer un contenu complémentaire de celui diffusé par les agences et médias traditionnels.
Depuis les débuts de Transfert en 1998, vous nous avez témoigné votre attachement à plusieurs reprises, en particulier dans les moments difficiles. Aujourd’hui encore, nous avons besoin de votre soutien.
jmm(@transfert.net)
Voir en ligne : Transfert2 - l’association